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A102. LA LOI DE LA LIBERTÉ !

Galates 5.1 et 4 (Parole de Vie) – Le Christ nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres… Vous qui cherchez à devenir justes par la loi, vous vous êtes séparés du Christ, vous avez perdu ce que Dieu vous a donné.

S’il y a une notion qui est diversifié dans sa compréhension, c’est bien la liberté. Ne parlons pas de la mentalité du monde qui ne voit dans la liberté que l’occasion de proclamer bien haut : « Je fais ce que je veux ». Pourtant, malgré cette proclamation, il faut bien admettre que dans certains cas le « Je fais ce que je veux » est remplacé par « Je fais ce qu’on me dit » parce que cette liberté-là, qui n’en est pas une d’ailleurs, pourrait avoir un prix trop élevé.

Ce qui est plus dommageable, c’est que cette façon de voir se retrouve aussi dans la chrétienté et quelquefois beaucoup plus prononcée que dans le monde. Est-ce l’impression d’impunité qui alimente certains comportements ? Est-ce une sur-identité en Christ, après tout, ne sommes-nous pas des princes et des princesses, même des dieux pour utiliser Jean 10.34. Le phénomène ne doit pas être nouveau puisque l’illustre Augustin, un disciple de Christ hors pair, devait déjà faire cette maxime : « Ma liberté s’arrête où commence celle des autres ».

Pasteur Corinne et moi-même, nous devenons relativement habitués, même si cela nous dérange beaucoup, de certains comportements de ce genre : refus d’obtempérer, mépris de l’autorité, déni de toute contrainte, manque de politesse et d’affabilité, imposition de ses exigences, agir chez les autres comme si on était chez soi, domination, prise de pouvoir… et comme le dit le dicton : j’en passe et des meilleures.

A contrario, dans la même chrétienté, certains s’évertuent à imposer un retour à la Loi mosaïque par différentes pratiques, par un discours culpabilisant et par des prises de position radicale. Pour exemple, des communautés étaient fustigées, lors du Covid, parce qu’elles ne pratiquaient pas le sabbat et que c’est pour cela qu’elles subissaient un jugement de Dieu. Qu’entendons-nous par le retour à la Loi mosaïque ? Il y a le respect strict du sabbat, certaines restrictions alimentaires, célébrer la Pâque comme les Juifs, payement de la dîme obligatoire, des rites de purifications… là aussi j’en passe et des meilleures.

Que cela soit la première position ou la deuxième, tout ceci manque d’équilibre, vous ne trouvez pas ? Ce que j’aime avec Dieu, c’est qu’Il va faire d’un pharisien extrémiste l’un des messagers les plus oints pour donner l’équilibre dans ce domaine ; je parle de l’apôtre Paul bien sûr.

En premier lieu, comme notre verset de base le dit, les pratiques de la Loi ne vont pas donner plus de justice mais vont faire perdre à ses adeptes la liberté que Christ nous a acquise. De son temps, la pratique de la loi « en vogue » était la circoncision. Paul dira clairement que repratiquer cette ordonnance oblige de facto à observer toute la Loi (Galates 5.3). Nous savons très bien que personne, si ce n’est Jésus-Christ, n’a été capable de pratiquer toute la Loi. Et si Christ l’a accomplie parfaitement c’est pour que nous soyons libres à cet égard (Matthieu 5.17 – Jean 17.17 à 19). Derrière ces attitudes se cache l’incrédulité en l’accomplissement parfait de la justification par l’œuvre de Christ.

Cependant, nous ne sommes pas là pour condamner et nous voulons respecter l’avis de chacun. En effet, certaines pratiquent n’émanent pas d’un désir de justification par la Loi mais par motif de conscience. « Tel fait une distinction entre les jours ; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c’est pour le Seigneur qu’il mange, car il rend grâces à Dieu ; celui qui ne mange pas, c’est pour le Seigneur qu’il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu » (Romains 14.5 et 6). « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats » (Colossiens 2.16). « Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu’il approuve ! Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu’il mange est condamné, parce qu’il n’agit pas par conviction. Tout ce qui n’est pas le produit d’une conviction est péché » (Romains 14.22 et 23).

Ce qu’il faut retenir, c’est le respect. Et ce respect doit aller dans les deux sens. Celui qui se sent libre ne doit pas s’imposer à celui qui pratique ces distinctions mais celui qui veut pratiquer ces ordonnances ne doit pas les imposer aux autres aussi.

Et puisque nous parlons de respect, une liberté « extravagante » ne deviendra-t-elle pas un manque flagrant de respect. « Vous, frères et sœurs, vous avez été appelés à la liberté, mais cette liberté ne doit pas être une excuse pour vos désirs mauvais ! Au contraire, mettez-vous au service les uns des autres avec amour » (Galates 5.13 – Parole de Vie). Le grec « douleuo » traduit par « se mettre au service » veut dire précisément « se soumettre à, être obéissant ». En d’autres termes, la liberté en Christ ne se manifeste pas par de l’insoumission.

A vrai dire si dans notre conception liberté égale « je n’écoute personne », nous pouvons effacer une bonne partie de notre Bible. Il faut d’ailleurs constater que les adeptes de « là où est l’Esprit, là est la liberté » ne consultent pas les Écritures. Est-ce raisonnable de croire que l’Esprit de Dieu, qui a inspiré les Écritures, n’y fasse plus référence ? Imaginons-nous que Dieu s’abaisse à nous donner des directives personnelles alors que tout est écrit et qu’il suffit de se plonger dans Sa Parole ? Le Saint-Esprit est là pour nous révéler le sens des Écritures, nous les enseigner, nous rappeler les paroles de Christ… Si vos directives ne sont pas appuyées sur la Parole de Dieu écrite, elles émanent de votre chair ou pire, du spécialiste de la contrefaçon.

Bonne réflexion.

Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright 28 Juin 2023 © Tous droits réservés

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