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A06. ABRAHAM !

Hébreux 11.8 – Par la foi, Abraham obéit quand Dieu l’appela : il partit pour un pays que Dieu allait lui donner en possession. Il partit sans savoir où il allait.

Abraham est une grande figure, pour ne pas dire la grande figure des hommes de la foi qui vécurent avant la venue de Jésus sur la terre. Paul, dans son épître aux Romains, développe à partir de son exemple toute la justification par la foi parce que la relation entre Dieu et Abraham n’était pas basée sur un ensemble de règles mais sur la confiance. Et de la confiance, il en fallait, pour quitter la sécurité de la ville où il était pour se lancer dans un voyage finalement sans but, du moins à priori. A vrai dire c’est l’essence même de la foi : la foi, c’est quitter sa sécurité pour obéir à Dieu en manifestant une confiance totale dans sa Parole sans savoir où ce choix va nous conduire.

Pour vivre l’aventure de la foi, il faut cependant avoir une conviction complète que nous avons bien saisi la Parole de Dieu et que nous ne sommes pas influencés par un vieux rêve personnel. Quelques petits éléments peuvent nous aider à faire le tri entre ce que Dieu nous demande et des désirs humains. En premier lieu, le Saint-Esprit nous donne toujours une forte conviction et elle est toujours accompagnée d’une paix surnaturelle. Ensuite, très souvent, notre égo ne sera pas satisfait par cette conviction et comme Moïse devant le « buisson ardent », nous aurons une foule de bonnes raisons pour ne pas obéir. Enfin, par rapport à Abraham, nous avons un large plus : nous pouvons consulter la Bible, nous avons la possibilité de demander conseil à des serviteurs de Dieu et le Saint-Esprit fait le cadeau merveilleux de la prophétie à l’Église. Si notre conviction résiste à ces filtres, notre démarche de foi demande une obéissance totale, une soumission sans faille et une confiance entière dans le Seigneur pour vivre la réalisation de la promesse. Une belle aventure nous attend !

Genèse 12.18 – Alors Pharaon appela Abram, et dit : « Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré que c’est ta femme ? » (Lire du verset 4 à 20).

Même si Abraham était une grande figure de la foi, il n’en demeurait pas moins un être humain. Le récit de sa vie est très édifiant et comporte bien des similitudes avec la vie chrétienne. Après avoir été appelé par Dieu et avoir obéi, il se retrouve dans un pays où la famine s’installe ce qui le conduit en Égypte. Là, il monte ce « mensonge » par crainte de perdre sa vie, heureusement que l’Éternel veille sur lui. Quand Dieu nous a appelés hors du monde, nous avons commencé un long pèlerinage qui nous conduira dans la maison céleste, dans la présence de Dieu.

Comme pour Abraham, après quelques temps, notre vie chrétienne commence à ressentir la famine. Au début Dieu répondait très rapidement à nos prières, mais là, le ciel semble fermé ou sourd. C’est normal, nous sommes testés dans notre confiance. Abraham a échoué dans ce premier test : nous savons que l’Égypte représente l’esprit du monde et Abraham s’est laissé compromettre. S’installer là-bas c’était un pas en arrière par rapport à la vision que Dieu lui avait donné. Ensuite il a menti à cause de la peur. Ce n’était pas complètement faux puisque Saraï était sa demi-sœur, mais c’était une tromperie très subtile. Combien de fois la peur nous pousse à dire ou faire des choses pour sauver la face parce que nous avons la crainte de ce que l’on va penser de nous. Nous nous laissons compromettre dans notre témoignage et finalement nous adoptons une attitude très lâche. Abraham a failli perdre l’objet de la promesse : c’est de Saraï que devait naître son fils Isaac… Réfléchissons ! Le compromis peut nous faire perdre les promesses de Dieu ; les prophéties prononcées sur nos vies peuvent ne pas se réaliser si nous ne tournons pas le dos à l’esprit de l’Égypte.

Genèse 13.12 et 13 – Abram resta dans le pays de Canaan. Loth campa près des villes de la région du Jourdain et alla planter ses tentes jusqu’à Sodome. Les habitants de cette ville offensaient gravement le Seigneur par leur mauvaise conduite. (Lire tout le chapitre).

Le chapitre 13 de la Genèse nous parle d’un principe important de la vie chrétienne. Quand Abraham est sorti de sa patrie, il a emmené avec lui son neveu Loth. Tous deux avaient bien prospéré et il devenait nécessaire qu’ils se séparent, leurs employés se disputant faute d’espace suffisant. Comme Abraham était le patriarche, il aurait pu choisir l’endroit où s’installer mais il va laisser ce choix à Loth. Loth, attiré par ce qu’il voyait, ira se fourvoyer dans la plaine de Sodome, ville pleine de débauche et de perversion. Loth a choisi le chemin facile laissant à Abraham le chemin difficile de la montagne. Le principe que je veux relever, c’est celui de la séparation. Etre saint veut dire : être mis à part, consacré, séparation…

Notre destinée d’enfant de Dieu, c’est de devenir saint comme le Seigneur est saint. Pour le devenir, nous aurons régulièrement dans notre vie des moments de séparation. Le chemin étroit et resserré dont parle Jésus (Matthieu 7.14) est un chemin de sacrifice. La séparation que demande ce sacrifice n’est pas toujours vis-à-vis du péché ou du mal, mais aussi parfois par rapport à des choses légitimes. Parce que le Saint-Esprit veut m’utiliser d’une manière précise, pour manifester la gloire de Dieu, Il va m’amener sur le chemin du renoncement. Rappelons-nous, juste après son baptême, Jésus a été poussé par l’Esprit dans le désert pour y être « testé ». C’est après cette confrontation avec le diable qu’Il est revenu rempli de la puissance de Dieu.

Genèse 16.3 – Alors Saraï, femme d’Abram, prit sa servante égyptienne Agar, et la donna comme femme à Abram, son mari, après qu’il eut habité dix ans dans le pays de Canaan. (Lire tout le chapitre).

Ce que nous relate le chapitre 16 de la Genèse est une histoire terrible : c’est l’histoire de l’homme qui veut faire les choses à la place de Dieu ! Quand Abraham a quitté son pays, il a reçu la promesse d’une descendance ; dix ans se sont passés et toujours rien, alors Saraï, sa femme, va user d’une coutume très répandue à l’époque : elle va utiliser son esclave comme mère porteuse. Agar deviendra enceinte, les deux femmes vont devenir ennemies. Agar va s’enfuir mais sur les conseils de l’Ange de l’Éternel elle va revenir pour se soumettre à Saraï. Ismaël, qui est le père des 12 tribus arabes, est issu de cette union entre Abraham et Agar.

Nous pourrions dire : ce n’est pas juste… Le péché est une chose toujours terrible, il n’a rien de mignon et ses conséquences peuvent être très lourdes en souffrance. Attends patiemment que Dieu réalise sa Parole, n’essaie pas de le faire à Sa place, c’est toujours une catastrophe. Le fils de la promesse, Isaac, viendra en son temps et toute tentative charnelle de précipiter ce temps ne sera que souffrance. Le Seigneur ne rejette pas les nations arabes, bien au contraire, aujourd’hui par Jésus-Christ, elles peuvent devenir les héritières au même titre que les descendants du fils de la promesse. Mon ami, prends patience, le Dieu d’Abraham t’aime tellement.

Genèse 22.2 – Dieu dit : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que Je te dirai ».

J’aimerais terminer cet article sur Abraham par l’ultime test de la foi. Vous vous rappelez qu’il a fallu 25 ans d’attente pour Sara et lui avant de vivre l’exaucement de la promesse d’un fils. Leur chemin a été fait de haut et de bas, de victoires et de défaites et après toutes ces années, c’est fait Dieu a accompli sa Parole.

Après un tel parcours, nous serions tentés de dire que la bénédiction est acquise, et bien non ! Abraham va devoir « rendre » ce que le Seigneur lui a donné. Il faut comprendre que cette demande va à l’encontre de tout ce qu’Abraham connait de Dieu et pourtant il va obéir et passer cette fois-ci le test haut la main. Je vous laisse lire la suite de l’histoire mais je voudrais nous encourager par quelques réflexions.

En premier lieu dire qu’il faut parfois du temps pour voir l’accomplissement de la Parole de Dieu et c’est souvent quand on désespère de voir un jour Dieu agir que le déclanchement se produit. Même si tu attends depuis 25 ans, il n’est jamais trop tard pour Dieu. Ensuite le Seigneur va nous apprendre à ne plus être dépendant du don mais à être dépendant du Donateur. Très certainement, à un moment précis de notre vie, les circonstances vont sembler dire le contraire de ce que la Bible affirme sur l’Éternel, Celui qui ne change pas. Qu’allons-nous croire, les circonstances ou la Parole de Dieu ? C’est uniquement après ce test que nous pouvons dire : « J’ai la foi ! ». Enfin, la vraie question c’est : suis-je prêt à tout abandonner pour mon Dieu ? Pourquoi suis-je chrétien, pourquoi vais-je à l’église aujourd’hui ? Ai-je été attiré par ce que Dieu peut faire pour moi ou mon souhait est-il de me donner entièrement à Lui ? J’espère que la réponse à ces questions sera un abandon complet de votre vie à ce grand Dieu.

Bonne réflexion.

Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Août 2012 © Tous droits réservés

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