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LE MINISTÈRE D’ENCOURAGEMENT !

Romains 12.8 – Celui qui a reçu des paroles qui encouragent et qui consolent le fait à travers ses exhortations.

Il existe un ministère qui n’est probablement pas très en vue aujourd’hui : c’est celui de l’exhortation que nous traduirons par : celui de l’encouragement. Un homme appelé Joseph en est l’illustration. Les premiers apôtres vont le surnommer Barnabas, c’est-à-dire fils d’exhortation (Actes 4.36), probablement parce qu’ils ont décelé en lui cette qualité rare. Barnabas était un homme bon, plein d’Esprit Saint et de foi (Actes 11.24) et généreux aussi puisqu’il n’avait pas hésité à vendre un champ pour venir en aide aux chrétiens démunis de Jérusalem (Actes 4.37). J’imagine qu’il avait cette force tranquille, cette douceur, cette bonté et ce regard apaisant d’un homme rempli du Saint-Esprit. Mais savez-vous que si Barnabas n’avait pas été là, probablement qu’on ne parlerait pas de Paul comme on le fait aujourd’hui ? On oublie souvent que derrière certains hommes de Dieu, il y a eu des Barnabas. Josué n’aurait pas été là sans Moïse, Elisée n’aurait pas été là sans Élie, Pierre n’aurait pas été là sans son frère André qui l’amena au Seigneur… et la liste est longue.

Barnabas est le premier à avoir « repéré » Paul qui s’appelait Saul. Saul avait vécu une conversion puissante et spectaculaire mais les chrétiens de l’époque étaient très réticents à son égard. Ils s’en méfiaient parce qu’il avait été un persécuteur virulent de l’Église et probablement qu’ils mettaient en doute sa conversion. Il s’en est suivi un silence de trois ans avant que Saul ne vienne à Jérusalem. Mettant sa réputation en jeu, Barnabas n’a pas hésité à le présenter aux apôtres, du moins à deux d’entre eux (Pierre et Jacques – Actes 9.27 et Galates 1.18 et 19). Les autres n’ont peut-être pas voulu le rencontrer. Après Saul va disparaître de la « scène » à nouveau pendant une dizaine d’années et cela devait sûrement rassurer tout le monde.

Et puis un réveil a débuté à Antioche. Barnabas a été envoyé sur place par les apôtres pour constater ce qui s’y passait. Beaucoup aurait vu dans cette mission une promotion et la possibilité de se « réaliser », mais Barnabas, devant l’ampleur des besoins n’a pas réagi comme cela. Sûrement que sa première pensée a été : voilà l’occasion de remettre Saul en selle ! A nouveau, il n’a pas hésité à faire le déplacement jusque Tarse pour aller le chercher dans son « trou de l’oubli » (Actes 11.25). Ils ont commencé à œuvrer ensemble et leur ministère a connu beaucoup de succès. Et puis, à partir du chapitre 13 des Actes nous pouvons voir que le leadership a changé et que le tandem est appelé Paul et Barnabas. Finalement, un désaccord interviendra entre eux et Paul va prendre son « envol » (Actes 15.39). Barnabas a été l’homme de la situation et Paul lui doit beaucoup !

Savez-vous que le mot grec pour exhortation à la même racine que le mot paraclet qui qualifie le Saint-Esprit. Il signifie consolation, réconfort, assistance, encouragement. Nous savons tous que le Saint-Esprit a ce ministère auprès des enfants de Dieu. Néanmoins le Seigneur Jésus a trouvé nécessaire de susciter, en plus, des hommes et des femmes pour exercer ce ministère. Cela nous démontre à quel point il y a un besoin dans ce domaine dans la communauté chrétienne. Ceux qui ont le « ministère de la critique » sont tellement en surnombre par rapport à ceux qui ont le ministère de l’encouragement. Tant de gens blessés, sous évalués, écrasés, ignorés, rejetés… ont besoin d’un Barnabas pour les aider à avancer, à grandir, à s’épanouir. Ils ont besoin de consolation, de soutien, qu’on « croit » en eux, qu’on leur donne un coup de pouce ! Tout cela est du ressort du ministère d’encouragement.

Le ministère d’encouragement est, et c’est probablement le cas de tout vrai ministère, profondément ingrat. Il demande beaucoup d’abnégation, de patience, de « diplomatie », de bonté et de compassion. Celui qui l’exerce a tellement besoin du Saint-Esprit pour manifester son fruit (Galates 5.22 et 23). Pourtant, l’Église d’aujourd’hui a un profond manque de ces hommes et de ces femmes qui ne seront peut-être jamais sous « les feux de la rampe » mais qui accompliront des œuvres d’une valeur éternelle. Si nous avons un Barnabas à nos côtés, que notre cœur soit rempli de reconnaissance à Dieu et à ce frère ou à cette sœur sans qui nous ne serions peut-être pas là où nous sommes. Et si nous avons été en désaccord avec lui ou elle, à un moment ou à un autre, sachons trouver la voie de la réconciliation et du respect.

Enfin si nous sommes un ministère en vue, et Barnabas en était, sachons pousser en avant quelqu’un d’autre. Le ministère est tellement prenant que l’on oublie facilement les priorités. J’ai tellement vu des pasteurs avoir peur de perdre leur place, qu’on les supplante, regarder avec suspicion tous ceux qui avaient un potentiel et bien souvent les écarter loin d’eux. Moïse a préparé sa succession, Élie aussi, Paul aussi (notamment au travers de Timothée), Jésus en a formé douze pour qu’ils poursuivent la « mission ». Les exemples bibliques ne manquent pas. Laissons tomber tout esprit de compétition pour aider d’autres à entrer dans leur destinée. Prenons le temps d’encourager avec patience. L’important, au-delà de ce que nous aurons accompli, est ce que nous allons laisser derrière nous.

Que le Seigneur de grâce vous bénisse au travers de ces lignes !

Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M
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