Matthieu 28.19 – Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Dans une de nos réunions des « hommes de Dieu », nous avons débattus sur ce sujet. Dans le premier article, nous avons expliqué pourquoi le baptême devrait se situer rapidement après la conversion. La question qui se pose est de savoir comment il faut s’y prendre. La Parole nous dit dans Hébreux : « …sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes… (Hébreux 6.1 et 2), cela sous-entend que la doctrine des baptêmes était clairement définie et qu’il ne fallait plus y revenir.
Nous n’allons pas passer trop de temps sur le fait que le baptême est une immersion puisque le terme grec, baptisma, veut bien dire : immersion avec l’image d’un bateau qui a coulé. D’ailleurs, Jean le Baptiste, baptisait à Énon parce qu’il y avait beaucoup d’eau à cet endroit (Jean 3.23). Si la Parole de Dieu nous donne ce détail, c’est qu’il a son importance.
La question se pose alors : mais en quel nom ? On pourrait être induit en erreur parce que le livre des Actes ne mentionne que le nom de Jésus, ou au nom du Seigneur. Pour nous éclairer, il est nécessaire de prendre en considération plusieurs éléments. Le premier, c’est qu’il est nécessaire de revenir toujours en premier à ce que Christ a dit. La Parole du Seigneur Jésus était claire, sans ambiguïté et elle fait d’office autorité. Donc, même si les disciples avaient procédé autrement, cela ne dévaluerait jamais l’ordonnance de Christ. Certains ont invoqué que cette partie du texte manque dans certaines copies. Alors, plus besoin d’annoncer l’Évangile dans le monde entier et ne faisons plus de disciples non plus, puisque l’ordonnance est directement liée au fait de faire des disciples. J’espère que nous comprenons le ridicule de cette façon de penser et d’ailleurs elle est une fabrication des antitrinitaires.
Le deuxième élément à prendre en compte, c’est le fait que le livre des Actes est un livre historique. Ce n’est pas un traité de doctrine. Le médecin Luc n’avait pas besoin d’expliquer en long et en large, à chaque passage, comment cela se passait. Son livre, ainsi que son évangile, était pour Théophile, peut-être l’avocat de Paul, pour qu’il ait une idée globale de ce qu’était le christianisme naissant.
Enfin, le Seigneur Jésus n’a pas dit : « Au nom du Père, au nom du Fils, au nom du Saint-Esprit » ! Il n’a pas dit non plus : « Aux noms du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». L’unicité de Dieu en trois personnes est contenue dans le Nom. Ce Nom, c’est celui qui a été donné à Moïse au mont Sinaï lors de l’épisode du buisson ardent. « Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis … Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération » (Exode 14 et 15). Nous savons que le tétragramme YHVH traduit par « Je suis celui qui suis, ou qui est » est traduit par Seigneur dans la LXX parce que les Juifs ne prononçaient jamais ce Nom, en obéissance au Décalogue (Exode 20.7). Quand Pierre dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ » (Actes 2.38), cela n’affaiblit pas la divinité de Christ, bien au contraire c’est une démonstration que Jésus est associé au Nom.
Nous pourrions aussi parler de la « Didaché », ou enseignement des apôtres. Ce livre date du premier siècle mais n’a pas été retenu pour faire partie du Canon de l’Écriture. Cependant, il nous donne un éclairage sur ce qui était en pratique dans les premières heures du christianisme. Au chapitre 7, verset 1, il est écrit : « Quant au baptême, baptisez ainsi ; après avoir proclamé tout ce qui précède, baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit dans de l’eau vive ». Cela démontre la pratique des premiers apôtres.
En considération de ce qui vient d’être dit : un chrétien qui a été baptisé au nom de Jésus seulement, doit-il se refaire baptiser ? Je pense qu’il s’agit d’une question de conscience. Chacun doit s’examiner devant le Seigneur pour savoir ce qu’il doit faire. Par contre, celui qui se refait baptiser au nom de Jésus seul alors qu’il a été baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, est en train de renier l’essence même de la foi chrétienne : la divinité de Jésus le Christ.
J’aimerais ajouter qu’une bonne raison de se refaire baptiser dans les conditions citées ci-dessus serait le manque de compréhension de la symbolique prophétique du baptême ! Paul dit : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection » (Romains 6.3 à 5).
Le baptême est un témoignage de notre mort à nous-mêmes et de notre volonté de marcher en nouveauté de vie avec la résurrection en point de mire. J’encouragerai toujours quelqu’un qui prend conscience du fait que son baptême n’était pas sincère à le refaire. Après tout, Actes 19 nous montre qu’un deuxième baptême est possible, cela a dû être très probablement l’expérience de plusieurs disciples aussi.
Bonne réflexion
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright 13 avril 2023 © Tous droits réservés