Actes 8.3 – Saul, de son côté, ravageait l’Église ; pénétrant dans les maisons, il en arrachait hommes et femmes, et les faisait jeter en prison.
Saul était un extrémiste dans le sens dur du terme. S’appuyant sur ses convictions, il malmenait tous ceux qui représentaient un « danger » pour ce qu’il croyait. N’oublions pas que son extrémiste était basé sur la Parole de Dieu même si c’était l’Ancien Testament. Il dira lui-même qu’il était zélé mais ignorant (comparez 1 Timothée 1.13 et Philippiens 3.6). Il faut reconnaître que l’extrémisme n’arrive pas à son paroxysme du jour au lendemain.
Nous sommes tous des « victimes » potentielles de ce fléau. Bien sûr, beaucoup d’entre nous n’iront pas jusqu’à une certaine violence, mais cela n’empêche pas que nous pourrons prendre des positions irascibles dans nos paroles et nos actes. L’histoire de l’humanité, et de l’Église en particulier, est pleine d’exemples d’une mauvaise radicalité qui entraîne secte, division, querelles… qui sont des œuvres de la chair, je nous le rappelle (Galates 5.20).
Pour bien définir l’extrémisme, il ne faut pas le confondre avec la radicalité qui est une détermination. Il ne faut pas prendre non plus la recherche de l’équilibre pour du compromis ou l’ouverture d’esprit pour de l’opportunisme. Larousse donne cette définition de l’extrême : « Qui dépasse les limites ordinaires, qui est très éloigné du juste milieu, de la moyenne ». A la lecture de celle-ci, un chrétien doit-il être extrémiste ?
Comment le devient-on ? A partir du moment où nous estimons n’avoir plus besoin d’apprendre. Quand nous oublions que la complémentarité est une valeur importante dans la Nouvelle Alliance. Quand nous lisons la Parole de Dieu non pas pour « grandir » mais pour chercher des versets qui viennent appuyer ce que nous pensons déjà. Quand notre cercle relationnel n’est composé que de personnes qui pensent comme nous. Quand je cherche à toujours avoir raison et à imposer MON point de vue.
Alors l’extrémisme chrétien commence où ? Quand nous partons vers une position oui en opposition au non et vice versa, noir contre blanc, tout est charnel ou spirituel, anti biblique ou inspiré… sans tenir compte de l’ensemble de la révélation et du fait que Dieu reste et demeure éternellement Dieu !
Gagarine, le premier homme dans l’espace, se vantait de ne pas avoir rencontré Dieu et que, par déduction, Celui-ci n’existait pas. Il n’avait visité qu’un tout petit tout petit bout du ciel. De même, chacun d’entre nous, nous n’avons qu’un tout petit morceau de la révélation et nous prétendons savoir comment Dieu pense ? Ne devrions-nous pas revenir à un peu plus de modestie ?
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright 6 avril 2021 © Tous droits réservés