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LA MORT

Quel rapport avons-nous à la mort ?

Dans nos pays occidentaux, où beaucoup de choses se vivent de façon virtuelle la mort ne fait pas exception, la plupart des personnes meurent à l’hôpital, la mort est aseptisée, elle est cachée est-ce un bien ? On peut se poser la question. Je crois pour ma part qu’accompagner quelqu’un qui part permet d’intégrer la réalité de la mort.

Ce qui est très étonnant c’est que dans notre société on accompagne l’arrivée d’un bébé, dans la salle d’accouchement les sages-femmes sont là de plus en plus souvent le papa est là aussi mais au moment du départ, fréquemment, les personnes sont seules ou avec des inconnus, par mon travail de soignante j’ai très souvent été confrontée à cette situation.

Chaque culture à son approche de la mort, pour certains ce n’est qu’un changement d’état, d’humain on passe à animal ou plante, pour d’autres selon la façon dont on meurt, et seulement si on est un homme, c’est une éternité langoureuse, pour d’autre encore après la mort il y a le néant bref il y en a pour tous les goûts si j’ose dire.

Mais quand est-il de nous chrétiens ?

Je ne veux pas discuter ici de l’état des morts, ce n’est pas le sujet je veux parler de notre façon de réagir à l’approche de la mort ou devant celle-ci.

En lisant les écris de Paul j’ai toujours été frappée qu’il aborde beaucoup de choses de sa vie, les épreuves, la persécution, les trahisons mais jamais on ne peut déceler dans ces textes la moindre once de malaise face à la mort pourtant il y a été confronté très souvent. Je crois que dans tout ce qu’il vivait ses yeux étaient fixés au-delà. Le passage de la mort n’avait pas d’importance pour lui il dit même que c’est un gain (Philippiens 1) oui c’est un passage obligé pour toute créature mais rien de plus. Le problème aujourd’hui c’est qu’on vit comme si on ne devait jamais mourir (même les chrétiens) et tout nous pousse à cela, ce qui fait que quand la mort arrive la plupart des gens sont désemparés, angoissés, perdus. En occident la mort ne fait plus partie de la vie comme je le disais pour commencer.

Hier ma sœur jumelle s’est endormie suite à une maladie qui a duré 2 ans, le Seigneur ne m’a pas donné le feu vert pour aller la voir (aujourd’hui je sais pourquoi) mais durant sa maladie j’ai beaucoup prié pour elle, pleuré aussi. Plusieurs personnes ont également prié pour elle. Mais Dieu a jugé qu’il était temps de mettre fin à son voyage sur cette terre. Dans les heures qui ont suivis la nouvelle  de son départ, le Seigneur m’a rappelé l’histoire de David lorsqu’il a perdu son premier fils encore bébé voici ce qui s’est passé et ce que David a dit:

 « David s’aperçut que ses serviteurs parlaient tout bas entre eux et comprit que l’enfant était mort. Il leur demanda: «L’enfant est-il mort?» Ils répondirent: «Il est mort.» Alors David se releva. Il se lava, se parfuma et changea d’habits. Puis il se rendit dans la maison de l’Eternel et s’y prosterna. De retour chez lui, il demanda qu’on lui serve à manger et il mangea. Ses serviteurs lui dirent: «Que signifie ta façon d’agir? Tant que l’enfant était vivant, tu jeûnais et tu pleurais. Maintenant qu’il est mort, tu te relèves et tu manges!» Il répondit: «Lorsque l’enfant était encore vivant, je jeûnais et je pleurais, car je me disais: ‘Qui sait? Peut-être l’Eternel me fera-t-il grâce et peut-être l’enfant restera-t-il en vie. Maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûner? Puis-je le faire revenir? C’est moi qui irai le retrouver, mais lui ne reviendra pas vers moi.» (2 samuel 12.19-23)

Bien sûr que l’absence de ma sœur se fera sentir mais grâce à Dieu je ne suis pas dévastée, j’ai la certitude qu’Il s’est occupé d’elle, que les prières de la famille EZ37 ont touché le cœur du Père en sa faveur.

Bien sûr que le chagrin de ma famille est difficile à voir, à supporter, je ne nie pas la tristesse elle est là, bien réelle, du reste la Parole nous parle de cette tristesse dans l’histoire de la mort de Lazare dans jean 11  « Marie parvint à l’endroit où était Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. En la voyant pleurer, elle et ceux qui l’accompagnaient, Jésus fut profondément indigné et ému. 34 Où l’avez-vous enterré ? demanda-t-il. Viens, Seigneur, lui répondirent-ils, tu verras. Jésus pleura.

Devant le chagrin des sœurs et des amis de Lazare Jésus n’est pas insensible comme je ne le suis pas devant le chagrin ma famille c’est normal. Voir ceux qu’on aime dans une profonde tristesse ne peut nous laisser indifférents.

Mais je peux témoigner que la paix de Dieu est là aussi, elle me porte et me portera dans les jours, semaines à venir, et elle m’aidera à  porter ma famille.

Lors du départ d’un bien-aimé le psaume 23 devient tellement réel que l’on ne peut dire que MERCI SEIGNEUR que je te connaisse et que je fasse partie d’une grande famille spirituelle.

Pour terminer je veux partager un verset qu’une sœur a donné,  je l’ai pris comme un message de Dieu pour moi.

Que le Dieu de l’espérance vous remplisse

de toute joie et de toute paix dans la foi, 

pour que vous abondiez en espérance,

par la puissance du St Esprit

Odile

Voilà 66 ans que le Seigneur m'a déposée sur cette terre, une grande partie de ce temps je l'ai utilisé pour moi-même. En 1980 Il m'a fait cadeau d'une magnifique petite fille. étant seule j'ai commencé sérieusement à le chercher car Il m'a dit "sans moi tu ne pourras pas l'élever". Je suis allée de groupe en groupe mais une soif de plus d'Esprit, plus de Vie me tenaillait toujours, aujourd'hui j'ai trouvé le lieu où je peux grandir avec mon Père. Voilà 9 ans que j'habite à la campagne, dans la Nièvre, un joli coin au cœur de la France là encore un vrai cadeau de Dieu.

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