Psaumes 77.11 – Je me souviens de ce que tu as fait, Seigneur, oui, j’évoque tes merveilles d’autrefois.
Penchons-nous sur un sentiment qui paralyse et ralenti notre progression avec le Seigneur, c’est la nostalgie. La vie chrétienne est un chemin qui emprunte des montagnes et des vallées, il y a des temps d’exaltation et des temps de « train-train », des temps forts dans le miraculeux et des temps où le ciel semble fermé, des temps d’aboutissement dans l’exaucement et des temps de persévérance.
Notre psalmiste était dans un temps de « déprime », la puissance de Dieu semblait si loin qu’il en perdait le sommeil, il avait le sentiment que Dieu les avait rejetés. C’est ce genre de sentiment qui nous assaille quand nous sommes dans la vallée : nous repensons à la « belle époque » et nous sommes paralysés dans notre progression. Mes amis, regardons devant ! Avançons vers la montagne suivante ! Rester attachés à une ancienne expérience, c’est comme vouloir boire une eau qui a stagné ; le Saint-Esprit se meut dans de l’eau vive, Il est dans un perpétuel mouvement de création.
C’est naturel de vouloir vivre des choses fortes mais le Seigneur ne veut pas que nous nous attachions aux expériences, Il veut que nous nous attachions à Lui. C’est dans la vallée que nous prenons le plus conscience de notre besoin vital de sa présence. La vie peut nous séparer de nos sujets d’exaltation mais personne, aucune créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu… sauf moi-même. L’amour de Dieu demeure éternellement mais je peux m’en séparer parce que la « réussite » spirituelle est devenue plus importante pour moi que le Seigneur Lui-même. Tout ce dont nous avons besoin, aujourd’hui et maintenant, c’est un moment d’intimité avec Lui.
Matthieu 25.35 – Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez accueilli chez vous.
La peur d’être rejeté est universelle et quoi qu’on en dise, nous avons tous la crainte d’être repoussé, exclu ou méprisé. Cette angoisse n’existait pas avant la chute mais au moment ou Ève et Adam ont désobéi, ils ont été retranchés de la présence de Dieu et bien vite chassés du jardin d’Eden. Ce rejet n’était pas une punition mais une conséquence inéluctable du péché. Comme quelqu’un l’a dit nous sommes constamment à la recherche du « Paradis perdu », nous cherchons l’harmonie de vie commune qui y régnait.
Même les personnes marginalisées cherchent l’acceptation malgré que le message envoyé soit provocateur. Ceci est bien humain puisque Dieu Lui-même a dit qu’il n’est pas bon que l’être humain soit seul, mais nous nous y prenons très mal ! Ne laissons pas notre personnalité et notre destinée en Dieu être anéantie pour rentrer dans le rang avec toutes les conséquences psychologiques que cela suppose. Ne formons pas notre propre petit clan, avec ses règles propres en excluant tous les autres.
Dans notre passage, Jésus montre la voie : c’est dans l’accueil des autres que nous trouverons notre propre accueil. Dieu nous accueille en fonction du sacrifice de Jésus mais notre épanouissement dans la vie chrétienne et la libération du rejet, ainsi que toutes ses dépendances dans nos vies, passeront par notre propre capacité à nous ouvrir et à accueillir. Cela demande évidemment l’aide précieuse du Saint-Esprit et ne veut pas dire que nous ne serons pas, à un moment ou à un autre, encore rejetés par les hommes… mais nous trouverons dans l’accueil de Dieu toutes les ressources nécessaires.
J’aimerais conclure en disant ceci : « La mission que le Seigneur t’a confiée est à toi, pas à un autre. Au plus elle sera glorieuse, au plus elle sera sélective et difficile à comprendre pour les autres. Se sentir seul n’est qu’un sentiment, le Seigneur sait ce que tu as besoin et Il a déjà préparé ceux qui seront ton secours. A vrai dire, ce qui est devant n’a aucune comparaison avec ce qui est derrière… Sois pleinement encouragé… ».
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Article 1004, Copyright 16 mars 2024 © Tous droits réservés