Philippiens 2.2 – …rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée.
Nous savons que l’épître aux Philippiens a pour centre la réjouissance. Six mentions sont faîtes de ce sentiment, six autres se référant à la joie. Si nous faisons un petit flash-back, nous nous apercevons que le premier contact de Paul avec les Philippiens ne s’était pas passé sans problème. Battu de verges, avec son compagnon Silas, il avait été jeté en prison. Et pourtant, au sein de son cachot, les ceps aux pieds, Paul avait démontré cette réjouissance en chantant les louanges de Dieu ; pas dans son cœur, non non, mais bien fort et clair (comparez Actes 16.16 à 34).
Avoir ce genre de joie demande une foi de la même taille. Un contentement intérieur à l’opposé de l’attitude des enfants d’Israël dans le désert. Au passage remarquons que cette démonstration de réjouissance fait bouger la puissance de Dieu qui utilise une situation négative pour en faire une œuvre toute à Sa gloire.
Mais mon propos va dans un sens différent. Paul, en serviteur de Dieu qu’il était, ne pouvait envisager une joie parfaite, c’est-à-dire accomplie, complète, que si ses enfants dans l’Évangile manifestaient l’amour. L’unité des enfants de Dieu était pour lui le maillon final de son contentement. Comparée à l’église de Corinthe, l’église de Philippe était une bonne église. Malgré la persécution, les convertis de cette ville manifestaient déjà une grande maturité. Ils aimaient Paul et avaient pourvu à ses besoins plusieurs fois. Que leur manquait-il ? Il était nécessaire qu’ils progressent encore dans l’unité, jusqu’à devenir une seule âme, ayant une seule pensée, un même amour qui se manifeste par un même sentiment, comme les premiers disciples de Jérusalem.
Ce même sentiment est expliqué au verset 5 : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ » (Philippiens 2.5). Et ces sentiments se démontraient par une humilité extraordinaire. Quittant la gloire du ciel et son « statut » de Dieu, Jésus le Christ avait accepté d’être traité comme un simple homme, accepté l’humiliation de la croix, accepté la souffrance… Et si la joie de Dieu était parfaite quand ses enfants manifestent le même amour que Son Fils ? Nous pourrions dire qu’aujourd’hui, le baromètre de la joie de Dieu est au plus bas !
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright 18 octobre 2022 © Tous droits réservés.