Job 6.14 – Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant.
Dans le monde chrétien, il y a une attitude très surprenante qui m’interpelle depuis quelques semaines. Les chrétiens déploient un zèle important pour sauver les « âmes » ! Ils vont à la rencontre des gens qui souffrent, ne se laissent pas rebuter par leur condition, qu’ils soient clochards, proxénètes ou gangsters… L’important c’est de sauver ces pauvres âmes perdues ! On ne compte pas le temps passé, l’énergie et l’aide. Tout cela est excellent et fais partie de la mission de l’église.
Mais combien de ces chrétiens ont dans leur famille ou amis des personnes qui souffrent ? Personnes peut-être qui aiment profondément Jésus mais qui, à un moment donné, ont succombé au péché par faiblesse. Ou d’autres qui pour une raison ou pour une autre, se sont détournés de la foi (parfois par dégoût car le discours dans les églises est souvent loin de la réalité quotidienne).
Cette attitude surprenante dont je veux parler ce matin c’est : le rejet complet de ces personnes. Plus besoin de manifester de la compassion, de l’amour, si c’était possible on leur collerait une étiquette : « bon pour l’enfer. » Aussi, aujourd’hui, je me pose la question : qu’est-ce qui me motive à aller vers l’autre ? Est-ce l’intérêt que je porte tant à « mon ministère » ou est-ce l’amour ?
Je laisse cela sur votre cœur. Soyez pleinement béni(e)s.
Article 0047 – Pasteur Corinne – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Avril 2013 © Tous droits réservés