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L’habit ne fait pas le moine, mais il fait parfois le chrétien…

Peut-être que, comme moi, vous avez fréquenté différentes églises. Peut-être avez-vous aussi remarqué qu’une sorte de mimétisme existe au sein des communautés : on ne s’habille pas forcément de manière identique mais on retrouve des éléments communs chez les membres.

Chez les hommes cela peut se manifester par le port de la barbe, sa forme et sa longueur, ou au contraire par un visage parfaitement glabre et des cheveux très courts. Cela peut conduire au port généralisé du costume et de la cravate ou au contraire d’une tenue plus détendue. Chez les femmes cela peut jouer sur le droit de porter ou non un pantalon, la longueur de la jupe et des cheveux, l’adoption d’un foulard, d’un chapeau ou, au contraire, d’aucun couvre-chef, le port des talons et j’en passe !

Dans les années 70 j’ai assisté à une scène dont je me souviendrai toujours : un homme est entré dans le lieu de culte habillé d’un short et d’un T-shirt : il s’agissait d’un grand chapiteau, car nous étions dans un camp chrétien. Les anciens lui ont alors demandé de sortir et de revenir en « tenue correcte ». Ce qu’il a fait, à la grande satisfaction d’une assemblée toute scandalisée.

Par contre, dernièrement j’ai participé à un culte où le pasteur était en bermuda et avait même retiré ses chaussures. Pour être honnête j’ai trouvé cela un peu étonnant, même s’il faisait chaud et que le frère expliquait aimer être à l’aise. Du coup, je me suis découverte bien moins tolérante que prévu.

De fait, j’avoue être aujourd’hui un peu perdue. D’un côté je comprends ceux qui aiment s’habiller d’une manière spéciale pour assister au culte. On peut avoir envie d’honorer Dieu, de montrer sa joie, d’honorer aussi -quelque part – sa communauté (je fais plutôt partie de ce groupe). Mais je comprends aussi ceux qui pensent préférable de ne pas faire d’exception ce jour-là, étant donné que Dieu est avec nous en tout temps et en tous lieux. Ils ne souhaitent pas se montrer sous un autre jour car ils ont l’impression de tricher, voire de mentir.

Alors que penser ?

Dès l’instant où celui ou celle qui s’habille le fait pour la gloire de Dieu, quel que soit le « prestige » du vêtement, s’il est décent, il fait bien.

Maintenant peut-être est-il possible de considérer le bien de l’autre, l’intérêt de celui ou de celle qui sera assis à côté de moi à l’église : mon prochain.  Quel message lui envoie ma tenue ?

Si au culte, je m’habille pour attirer l’attention, pour montrer mes revenus, pour concurrencer un frère ou une sœur alors je rate la cible. Si au contraire, je scandalise ma sœur ou mon frère parce qu’il estime que je me néglige et, par là-même, que je manque de déférence envers Dieu, je rate la cible à nouveau.

Que nous soyons du camp « vêtements du dimanche » ou du camp « être soi-même », n’oublions pas de demander au principal intéressé, notre Seigneur, ce qu’Il en pense. Lui pourra nous guider…

Emmanuelle K.

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Emmanuelle K.

Je m’appelle Emmanuelle. J’ai 54 ans (bientôt 55 ), je suis mariée, maman d’un jeune homme de 29 ans. J’ai eu la grâce de naitre dans une famille chrétienne mais, comme nous toutes, j’ai dû faire mon propre chemin. Dans mon travail, je suis confrontée à des personnes très différentes auxquelles je dois m’adapter, ce n’est pas toujours confortable mais cela force à avancer !

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