1 Jean 4.8 – … Car Dieu est amour.
Cette pensée est née car, il nous semble, il y a beaucoup de confusion au sujet de l’amour de Dieu dans le peuple de Dieu. Beaucoup ont une compréhension erronée des passages suivant : « Devant lui il n’y a point d’acception de personnes » (Ephésiens 6.9) ; « Dieu ne fait pas de favoritisme » (Galates 2.6) ; « Et si c’est comme à un Père que vous faites appel à celui qui juge chacun conformément à sa manière d’agir sans faire de favoritisme » (1 Pierre 1.17). La conclusion qui en est tirée, c’est que Dieu aime tout le monde, croyants et non croyants, de la même manière.
Pourtant, nous pouvons voir qu’il y a des degrés dans cet amour manifesté. Bien sûr que l’amour de Dieu est disponible pour tous, sans exception ! Mais la réaction à cet amour manifesté va déterminer le degré de relation que nous aurons avec Dieu. Déjà, dans sa prescience, le Seigneur va faire cette déclaration sans appel : J’ai aimé Jacob et j’ai haï Ésaü (Romains 9.13). Nous avons pour habitude de dire que Dieu hait le péché mais qu’Il aime le pécheur. Alors pourquoi déverse-t-Il sa colère, comme ce passage nous le dit : « Par la grandeur de ta majesté Tu renverses tes adversaires ; Tu déchaînes ta colère : elle les consume comme du chaume » (Exode 15.7) ?
Oublions le cliché d’un Dieu vengeur dans l’Ancien Testament et d’un Dieu tout radouci dans le Nouveau. « C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant » (Hébreux 12.28 et 29). En fait, la motivation est trop souvent d’excuser à l’extrême les faiblesses de l’être humain et par-là même, de traîner dans la boue la grâce. En croyant à un Dieu tout bon parce que tellement aimant, nous nous berçons de l’illusion que ce n’est pas si grave. Pouvons-nous comprendre que Christ a souffert terriblement pour ce « pas si grave ». Esaïe 53.10 nous dit que Dieu a pris du plaisir à briser par la souffrance Christ fait péché pour nous. Le Seigneur n’est pas sadique, c’est notre mal, ton mal, qu’Il brisait avec plaisir. Pouvons-nous encore penser que l’Éternel aimera sur le même pied d’égalité quelqu’un qui bafoue Son amour et quelqu’un qui cherche par tous les moyens à Lui plaire ? Nous sommes pollués par un Évangile complètement déséquilibré où l’on fait abstraction de la Justice de Dieu !
L’apôtre Jean se définit comme le disciple que Jésus aimait (Jean 21.7). Était-il l’objet de favoritisme ? Non, mais l’amour que Jésus manifestait pour lui était particulier. « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis » (Jean 15.15). Les disciples étaient-ils mis sur un piédestal ? Non, mais ils bénéficiaient d’une relation particulière avec le Seigneur. « Or, Jésus aimait Marthe, sa sœur et Lazare » (Jean 11.5). Cela veut-t-il dire qu’Il n’aimait pas les autres ? Bien sûr que non, mais si la Parole de Dieu fait cette distinction, c’est qu’il y avait une différence !
On pourrait me rétorquer que c’était Jésus dans son humanité. Pourtant, l’Éternel parlait avec Moïse comme avec un ami (Exode 33.11). David était un homme selon son cœur, choisit à la place d’un Saül qu’Il rejetait (1 Samuel 13.14). Est-il besoin de plus d’exemple ?
En conclusion je dirais que l’amour de Dieu est disponible pour tous sans acception de personne mais que cet amour sera particulier pour ceux qui plaisent au Seigneur. Au plus nous marcherons dans l’obéissance, au plus nous serons au bénéfice de Sa faveur et cela ne sera pas du favoritisme !
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright 7 janvier 2023 © Tous droits réservés
