Genèse 25.28 – Isaac aimait Esaü, parce qu’il mangeait du gibier ; et Rébecca aimait Jacob.
Maman Rébecca avait deux fils. Pourtant tout son amour était porté sur le cadet : Jacob. Il est vrai que Jacob était un homme tranquille et un fin cuisinier alors qu’Esaü était un homme viril, probablement un peu brutal. Mais je ne pense pas que la préférence de Rébecca se situait juste à ce niveau. A vrai dire, Esaü avait épousé deux femmes hittites qui menaient la vie dure à leurs beaux-parents (Genèse 26.34 et 35).
Que s’est-il passé pour que ce couple, pourtant pleinement au centre de la volonté de Dieu (lire le chapitre 24), devienne ce qu’il est devenu ? Le lent et insidieux travail du poison que l’on appelle « amertume » ! Rébecca avait laissé mourir son amour pour Esaü à cause de cette amertume et avait reporté tout son amour sur son fils Jacob. Quand elle entendit que son mari allait bénir Esaü, elle prémédita tout un stratagème pour que cette bénédiction revienne à Jacob, quitte à porter le poids de la malédiction (Genèse 27.13). Finalement, suite au « clash » dont nous parlions ci-dessus, elle perdra à tout jamais son fils chéri qui devra s’enfuir loin de la maison pour sauver sa vie.
Hébreux nous dit : « Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés » (Hébreux 12.15). L’amertume est une mauvaise plante et si nous n’y prenons pas garde, elle va nous empoisonner. Elle va empoisonner nos proches. Quelqu’un qui vit dans l’amertume dégage une odeur de mort. Cette odeur finira par détruire toutes relations affectives. Réfléchissez à la fin de la vie de Maman Rébecca : une femme en désaccord avec son mari, un fossé affectif entre eux, un fils mal marié et son petit chouchou très très loin d’elle.
S’il y avait une prière à formuler aujourd’hui, cela serait : « Seigneur, tu connais le plus profond de mon cœur. Montre-moi si j’entretiens de l’amertume. Je ne veux pas que ce poison détruise ma vie ainsi que celle des personnes qui m’entourent. Même si cela fait mal, je désire Seigneur que Tu extirpes ce poison de mon cœur. Je lâche les choses et je prends la décision de pardonner. Merci Seigneur pour ta consolation ».
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Décembre 2017 © Tous droits réservés