Genèse 50.25 – Jurez-moi donc d’emporter mes ossements avec vous, lorsque Dieu interviendra ainsi pour vous.
Nous avons coutume de dire qu’après Jacob, la lignée du Messie est passée par Juda. Effectivement, le Seigneur Jésus était de la tribu de Juda de par sa mère : Marie, et de par son père adoptif : Joseph. Cependant, nous parlons ici de la lignée dans son humanité, mais pas de sa lignée spirituelle : celle qui a la domination.
Dans la coutume juive, la succession du patriarche passait par le fils aîné, celui qui avait le droit d’aînesse. Il recevait ainsi la domination sur l’ensemble de la famille. Mais dès Abraham, l’Éternel est passé outre cette tradition humaine : Ismaël n’a pas reçu la domination parce qu’il n’était pas le fils de la promesse. Isaac a succédé à Abraham mais là aussi, c’est le cadet : Jacob, qui a reçu la domination. A la succession de Jacob, ce n’est pas Juda qui a reçu la domination sur ses frères mais bien Joseph, le premier fils de l’amour car Jacob aimait beaucoup Rachel sa mère.
Joseph était détenteur de la prophétie : il savait que le peuple juif serait libéré de l’esclavage de l’Égypte et qu’il entrerait dans le pays promis déjà à Abraham. C’est pour cette raison que Joseph avait donné cette recommandation à ses frères. Recommandation qui a été perpétrée pendant des siècles jusqu’au départ des hébreux d’Égypte ; Moïse a pris avec lui les os de Joseph (Exode 13.19). Ainsi les os de Joseph se sont trouvés sur la même terre que ceux d’Abraham, Isaac et Jacob. Ainsi, ils étaient au bon endroit pour accompagner la résurrection de Christ.
La lignée s’est poursuivie par Éphraïm, le fils cadet de Joseph mais comme il y avait un mélange de sang avec sa femme Asnath, fille du prêtre du dieu On, la domination s’est arrêtée jusqu’à son rétablissement. Je vous laisse deux textes : « Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications. Je les mène vers des torrents d’eau, par un chemin uni où ils ne chancellent pas. Car je suis un père pour Israël, et Éphraïm est mon premier-né » (Jérémie 31.9). « Éphraïm est-il donc pour moi un fils chéri, un enfant qui fait mes délices ? Car plus je parle de lui, plus encore son souvenir est en moi. Aussi mes entrailles sont émues en sa faveur : j’aurai pitié de lui, dit l’Éternel » (Jérémie 31.20).
Pourquoi parler de cela? J’aimerais vous proposer quelques réflexions. La domination passe par la lignée spirituelle. La lignée spirituelle est prophétique car elle dépasse le domaine terrestre. C’est dans le prophétique qu’Abraham a déjà vu le jour de Christ (Jean 8.56). En se privant du prophétique l’Église perd cette domination promise par Jésus : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle » (Matthieu 16.18). Quand la lignée en Joseph s’est arrêtée, la domination pharaonique a commencée (Exode 1.8).
Ensuite, la manifestation de la résurrection ne se fait pas dans l’Égypte, mais bien dans le pays promis. Ce qui veut dire que la « résurrection » que nous annonçons dans EZ37M ne se fera pas pour ceux qui ont la mentalité du monde mais pour ceux qui ont la mentalité du Royaume.
Enfin, avant le retour du Seigneur, l’esprit d’Elie doit se manifester comme il s’est manifesté par Jean-Baptiste pour préparer le chemin du Seigneur. Cet esprit prophétique est un esprit de repentance pour que le peuple revienne à Dieu. C’est le message du mont Carmel, c’est le message du Jourdain et ce sera le message annoncé dans tout le Royaume.
Je vous demande de réfléchir à ces choses, c’est difficile d’exprimer des réalités prophétiques dans un langage humain mais ma prière est que le Saint-Esprit vous éclaire.
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright 6 juillet 2023 © Tous droits réservés