1 Rois 19.4 – C’est assez ! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères.
C’est Élie qui a prononcé ces paroles. Il venait de vivre un temps exceptionnel et très exaltant. Cependant, la méchante Jézabel l’avait menacé de mort. Il était en fuite pour sauver sa vie. L’exaltation avait laissé place à la déprime, au découragement et… à la culpabilité.
Je voudrais m’arrêter sur la culpabilité. Pourquoi Élie est-il envahi par ce sentiment alors qu’il avait démontré une foi extraordinaire ; foi qui rendait gloire à l’Éternel ? Qu’il soit découragé, on peut le comprendre, mais qu’il s’estime aussi mauvais que ses pères peut surprendre.
Quand nous sommes amoureux de Dieu, notre cœur s’adoucit. Notre sensibilité grandit et les « ambiances » auront tendance à nous atteindre en profondeur. Élie était confronté à une méchanceté gratuite, bien plus qu’humaine et directement inspirée par l’enfer. La sensibilité que produit l’amour de Dieu en nous deviendra une « faiblesse » face à ce genre de méchanceté. Notre première réaction, même si déplacée, sera de nous remettre en cause et notre discours va ressembler à ceci : « Qu’ai-je fait pour provoquer une telle méchanceté ? »
Élie était un être humain, il avait ses défauts certes, mais il avait en lui quelque chose que ses pères n’avaient pas : il aimait son Dieu. Son discours et son regard sur lui-même n’était pas ajusté. Ce qui est plus dommageable encore, c’est qu’après ce constat, un sentiment de victimisation va s’incruster : « Je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie. [1] » Le vieux schéma d’Adam se poursuit : je me sens coupable, je me cache demandant parfois la mort et ensuite je suis victime de la femme, créée par Dieu, qui m’a entraîné.
Quelle est la solution ? Demandons à notre Dieu une conscience qui soit épurée. Si celle-ci ne nous condamne plus, nous aurons de l’assurance devant Dieu [2] ! Face à la méchanceté gratuite, nous pourrons proclamer : « Je ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens coupable de rien ; mais ce n’est pas pour cela que je suis justifié. Celui qui me juge, c’est le Seigneur. [3] »
Je ne suis pas en train dire qu’il ne faut jamais se remettre en cause, loin de là. Cependant ne retournons pas dans l’esclavage en nous laissant dominer par la colère et la méchanceté d’une personne qui est inspirée par les démons.
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy
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[1] 1 Rois 19.10 – [2] 1 Jean 3.21 – [3] 1 Corinthiens 4.3 et 4