Psaumes 73.2 et 3 – Pourtant, j’ai bien failli glisser, j’étais sur le point de tomber. Car je voyais le bonheur des orgueilleux, et j’étais jaloux de ces gens mauvais.
Le Psalmiste Asaph dont les propos sont rapportés dans le verset du jour va vivre une expérience exceptionnelle. Il constate qu’il s’en est fallu de peu que ses pas n’aient glissé parce qu’il avait été jaloux de la « prospérité des gens mauvais ». Pourquoi une telle attitude du psalmiste ? Eh bien, il faut dire qu’en Israël la possession des grands biens étaient signe de la faveur de l’Éternel. Il pouvait donc paraitre naturel pour Asaph d’être troublé par le bien-être des impies. Sont-ils bénis par l’Éternel pourtant « leur bouche s’attaque au ciel et leur langue balaie la terre ? » (verset 9).
Seulement, il reconnait que son indignation était mêlée d’envie. Ainsi, Asaph est ébranlé dans sa foi, au point de perdre confiance en Dieu. Il en vient même à penser que tous ses efforts pour honorer Dieu sont inutiles (verset 13). Il cherche bien à résoudre la difficulté par ses propres réflexions, mais tout lui parait trop difficile à comprendre (verset 16).
Asaph reste troublé dans ses pensées jusqu’au jour où il décide de se rendre au temple, « dans les sanctuaires de Dieu », pour y méditer dans la prière (verset 17). C’est là que la lumière de Dieu l’éclaire. Il comprend alors que la prospérité des méchants n’a aucun lendemain, mais que s’approcher de Dieu avec confiance est un vrai trésor, présent et éternel. Il réalise combien Dieu l’a gardé dans sa marche : alors qu’il allait tomber, Dieu l’a saisi par la main (verset 23). Cette situation n’est pas unique. L’auteur d’un autre Psaume a fait la même expérience : « Si j’ai dit : Mon pied glisse, ta bonté, ô Eternel m’a soutenu. » (Psaumes 94.18).
Lorsque la pluie tombe, les innombrables gouttes d’eau imprègnent la terre. Prises individuellement, ces gouttes d’eau sont peu de choses mais, en s’accumulant, elles forment une couche de boue glissante qui peut provoquer des chutes.
Comme Asaph, nous voyons autour de nous ceux-là que la Bible appelle des impies prospérer matériellement et financièrement. Ceci dans un contexte aussi où beaucoup pensent que la possession des grands biens est un signe de la faveur de Dieu. Et si nous ne veillons pas sur nos pensées et nos sentiments quelques gouttes de jalousie, quelques autres insatisfactions, un peu d’amertume submergeront notre cœur. Conséquence, notre marche sera moins assurée : nous risquons de tomber. Nous comprenons que lorsque nos sentiments sont affectés par tout ce qu’on voit autour de nous notre marche peut être affectée.
Mais adoptons la bonne attitude comme Asaph l’a fait par la suite : se rendre dans le sanctuaire (le lieu secret) de Dieu pour méditer dans la prière, au lieu de sombrer dans nos multiples réflexions. C’est dans cette méditation que la lumière de Dieu nous éclairera pour nous permettre de mieux apprécier les possessions des gens méchants. Cette lumière nous aidera à comprendre que la prospérité des méchants n’a aucun lendemain, mais que s’approcher de Dieu avec confiance est un véritable trésor qui a une durée éternelle.
En toute circonstance, encourageons-nous par ces mots de David : « Demeure tranquille, appuyé sur l’Eternel et attends-toi à lui. » (Psaumes 37.7). La Bible nous dit d’ailleurs : « Mieux vaut peu, avec la crainte de l’Eternel, qu’un grand trésor avec le trouble. » (Proverbes 15.16).
Bonne réflexion
Pasteur Michel Essana pour le Centre Apostolique EZ37M – Copyright 23 avril 2024 ez37m.com © Tous droits réservés.