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Daniel Nash

1775 – 1831

Daniel Nash

“Vous dirai-je comment il est mort ? Il priait de plus en plus; il prenait la carte du monde devant lui, et priait, et survolait les différents pays et priait pour eux, jusqu’à ce qu’il expire dans sa chambre, en priant. Homme béni ! Il fut la réprimande des impies, et des enseignants charnels et non-croyants; mais il fut le préféré du Ciel, et un prince triomphant de la prière.” – Charles Finney

Daniel Nash exerça pendant six ans le ministère de pasteur dans une petite église d’une ville perdue de New York, et voyagea pendant sept années supplémentaires jusqu’à sa mort avec un évangéliste itinérant qui était sa cible de prière. Autant que nous le sachions, il n’exerça jamais son ministère en dehors de la région du Nord de New York à l’époque où une bonne partie de celle-ci était bordée par la frontière. Sa tombe se trouve dans un cimetière oublié sur un chemin de boue derrière une grange où la vente aux enchères de bétail se pratiquait. Son église n’existe plus (…). Aucun livre ne raconte l’histoire de sa vie ; on n’a retrouvé aucune photographie ni aucun journal intime, ses descendants (s’il y en a) sont introuvables, et ses messages sont passés dans l’oubli. Il n’a écrit aucun livre, n’a démarré aucune école, n’a dirigé aucun mouvement, et a généralement été perdu de vue. 

Pourtant, cet homme connut deux fois le réveil en tant que pasteur, et fut alors l’une des figures clé de l’un des plus grands réveils dans l’histoire des Etats-Unis. Sous beaucoup d’angles, il fut pour les Etats-Unis ce que Hyde, l’homme de prière, fut pour l’Inde. Il est connu presque exclusivement pour son puissant ministère de prière.

Le grand évangéliste, Charles Finney, quitta son ministère itinérant au profit du pastorat trois ou quatre mois après la mort de cet homme. Finney ne comptait jamais sur sa théologie, ses messages, son style de prédication, sa logique, ou ses méthodes pour sauver les âmes. Il se confiait plutôt dans la puissance de la prière et dans l’œuvre puissante du Saint-Esprit qui en résultait – le Saint-Esprit soufflant dans l’audience amenant de fortes convictions- afin que les conversions soient profondes.

Ceci pourrait très bien expliquer que 80 % de ceux qui s’étaient convertis dans ses réunions passaient avec succès le test du temps. Des années plus tard, Moody suivait un schéma similaire mais sans l’appui d’un tel guerrier dans la prière. Il vit peut-être 50 % de ses convertis tenir le coup. Aujourd’hui, un évangéliste célèbre (bien payé et hautement organisé) a récemment affirmé qu’il serait enchanté si 20 % de ses convertis étaient réellement convertis. Dans ces jours d’apostasie avec beaucoup de décisions mais peu de véritables conversions, avec beaucoup de programmes mais peu de prière, avec beaucoup d’organisation mais peu d’agonie, il serait sage pour nous de tirer des leçons du passé. Daniel Nash est un de nos saints pères dans la foi qui peut nous enseigner de telles choses.

(…) Nous savons tout au plus qu’il naquit le 27 novembre 1775 et le 11 novembre 1816 à l’âge de 40 ans, il accepta la charge de pasteur dans l’Eglise Congrégationnelle-Presbytérienne Stow’s Square, dans la petite ville de Lowville (…). 

Durant sa première année de pastorat dans cette église unifiée, il connut un réveil avec au moins 70 convertis. Un des premiers qu’il baptisa était Sally Porter (18 décembre 1816) avec qui il se maria en février 1817. Il baptisa cinq de ses enfants avant le printemps et sans doute un sixième quelques années plus tard. Il fit face aux problèmes typiques dans les églises – contrats brisés entre les membres, hérésies concernant la Trinité, etc. – par une claire discipline d’église. 

On commença la construction d’un lieu de prière le 7 juin 1819, et il fut ” consacré au service de Dieu ” le 13 décembre 1819 (…). 

Durant la fin de son pastorat et le ministère qui suivit, il y eut un deuxième mouvement de réveil (1822) dans lequel plus de 200 personnes se convertirent. Ceci se passa dans une petite ville n’abritant que 308 maisons avec une population approximative de 2000 personnes ! Imaginez la situation suivante : Dieu bénissant un pasteur rejeté au travers d’un tel réveil, et l’église ne faisant aucune démarche pour le rétablir dans sa fonction ! A travers tout cela, Dieu était en train de briser et de préparer le cœur de l’homme qu’Il s’était choisi afin qu’il quitte un ministère public en vue du ministère caché de la prière.

Un tel rejet de la part de ceux qu’il aimait et qu’il avait servis eut un effet destructeur sur lui, et, à la fin de l’année 1824, il était si touché spirituellement que tout espoir humain d’un quelconque ministère de prière semblait impossible. A cette époque-là, Charles Finney devait passer une épreuve pour obtenir un diplôme de prédicateur, et il témoigne de sa première rencontre avec Daniel Nash comme suit : “A cette réunion au presbytère, je vis pour la première fois le pasteur Daniel Nash, qui est habituellement connu sous le nom de ” Père Nash “. Il était membre du presbytère. Une grande congrégation s’était rassemblée pour écouter mon interrogatoire. J’arrivai un petit peu en retard, et vis un homme debout devant le pupitre en train de parler aux gens, du moins c’est ce que je croyais. Je remarquai qu’il me regarda lorsque je rentrai ; et je regardai d’autres personnes tandis qu’elles me laissèrent passer dans les allées. Dès que j’atteignis mon siège et que je commençai à écouter, je remarquai qu’il priait. J’étais surpris de le voir jeter des regards partout dans la maison comme s’il était en train de parler aux gens, alors qu’en fait il priait Dieu. Evidemment, cela ne ressemblait pas à mes yeux à de la prière, et il était à cette époque-là en fait dans un état très froid et rétrograde. “

Lowville – NY

Après cette réunion, Nash fut atteint d’un sérieux cas d’inflammation des yeux. Pendant plusieurs semaines, il dut être gardé dans une chambre sombre où il ne put ni lire ni écrire. Pendant ce temps, il se donna lui-même presque entièrement à la prière. Il eut une terrible remise en question de toute son expérience chrétienne; et aussitôt qu’il fut capable de lire, avec un double voile noir devant ses yeux, il se jeta corps et âme dans l’enfantement pour les âmes. 

Ses efforts ne prirent pas la forme d’une évangélisation personnelle ou de prédication en vue de l’évangélisation. Au lieu de cela, il commença un des plus grands ministères d’évangélisation dans la prière jamais enregistré dans les annales de l’histoire. Cet ancien prédicateur rejeté et brisé s’adonna à un enfantement qui influencerait les personnes de prière jusqu’à ce jour. 

Le travail d’évangélisation de Charles Finney commença dans la région d’Evans Mills, à New York, et là Daniel Nash se mit à la tête de l’œuvre par le biais de son ministère spécial de prière. Quand Daniel Nash arriva, Finney affirma : “Il était rempli de la puissance de la prière”. Les deux hommes furent conduits à conclure un partenariat qui ne prit fin qu’avec la mort de Daniel sept années plus tard. Leur objectif était exprimé simplement dans une lettre comme suit : “Quand Monsieur Finney et moi avons commencé notre course, nous ne pensions pas le moins du monde à aller parmi les ministères. Notre plus haute ambition était d’aller là où il n’y avait ni ministre ni réformation et d’essayer d’aller chercher les brebis perdues, dont personne ne se préoccupait. C’est ce que nous avons commencé à faire et le Seigneur a fait prospérer… Mais nous n’entrons dans la paroisse d’aucun homme à moins d’en recevoir un appel… Nous avons assez de place pour travailler et travaillons suffisamment pour en faire”.  

L’équipe d’évangélisation fonctionnait sur la base de la prière comme préparation essentielle à l’évangélisation d’une région. Cette idée était si forte que Finney envoyait souvent Nash dans une région afin de préparer le lieu et les gens à sa venue. Souvent, cela prenait 3 ou 4 semaines de prière avant que la région ne fût prête. Examinons un petit peu plus en détail comment une telle chose était accomplie.

Evans Mills – NY

Quand Dieu montrait l’endroit où une réunion devait être tenue, le Père Nash se faufilait doucement dans la ville à la recherche de deux ou trois personnes qui entreraient dans une alliance de prière avec lui. Quelquefois, il avait avec lui un homme ayant un ministère de prière similaire, Abel Clary. Ensemble, ils commençaient à prier avec ferveur pour que Dieu agisse dans la communauté. Leonard Ravenhill nous en fait le récit suivant : “J’ai rencontré une vieille dame qui m’a raconté une histoire sur Charles Finney qui a constitué pour moi une source de défi pendant des années. Finney alla à Bolton pour un temps de ministère, mais avant qu’il ne commençât, deux hommes frappèrent à la porte de la modeste petite maison de campagne de la dame, pour demander à être logés. La pauvre femme parut perplexe, car elle n’avait pas de place supplémentaire pour les loger. Finalement, pour environ 25 cents par semaine, les deux hommes qui n’étaient personne d’autre que les Pères Nash et Clary, louèrent une sombre et humide cave pendant toute la durée des réunions de Finney (au moins deux semaines), et là, dans cette cellule qu’ils avaient eux-mêmes choisie, ces partenaires de prière combattirent les forces des ténèbres. “

Un autre témoignage relate la chose suivante : “A une certaine occasion, alors que je me rendais en ville pour y démarrer un réveil, une dame qui tenait une auberge me contacta. Elle me dit : “Frère Finney, connaissez-vous un certain Père Nash ? Ce dernier avec deux autres hommes ont été dans mon auberge ces trois derniers jours, mais ils n’ont pas mangé une seule bouchée de nourriture. J’ai ouvert la porte et j’ai jeté un coup d’œil à l’intérieur parce que je les entendais gémir, et je les ai vus face contre terre. Ils ont été dans cette posture pendant trois jours, couchés à plat ventre sur le sol et gémissant. J’ai pensé que quelque chose d’horrible leur était arrivé. J’ai eu peur d’entrer et je n’ai pas su quoi faire. Pourriez-vous s’il vous plaît venir pour vous occuper d’eux ?”  

“Non, ce n’est pas nécessaire”, répondit Finney. “Ils ont juste un esprit d’enfantement dans la prière”.  

Un autre témoignage donne le compte-rendu suivant : “Charles Finney réalisait si profondément le besoin du travail de Dieu dans toutes ses réunions qu’il avait l’habitude d’envoyer le pieux Père Nash en avance pour prier afin que la puissance de Dieu tombe pendant les réunions qu’il devait tenir”. Non seulement Nash préparait les communautés à la prédication, mais il continuait aussi dans la prière pendant les réunions.”Souvent Nash n’assistait pas aux réunions, et quand Finney prêchait, Nash priait pour un revêtement de l’Esprit sur lui”. Finney déclara : “Je m’adonnais entièrement à la prédication, et le frère Nash se consacrait presque continuellement à la prière”. Souvent, tandis que l’évangéliste prêchait à des multitudes, Nash, dans quelque maison de proximité se jetait face à terre dans l’agonie de la prière, et Dieu répondait par l’effet des merveilles de Sa grâce. Malgré tout le juste mérite octroyé à Finney pour ce qui était fait, c’étaient les hommes de prière qui tenaient la corde. Les larmes qu’ils avaient versées, les gémissements qu’ils avaient poussés sont écrits dans le livre des chroniques des choses de Dieu”. 

Il est dit de Finney que “son équipe d’évangélisation” était constituée de partenaires de prière, qui allaient avant lui pour chercher le Seigneur dans quelque lieu éloigné. Et lorsque Finney prêchait, le Père Nash et Monsieur Clary étaient cachés quelque part en train de prier pour lui. Il est peu étonnant ainsi que des villes aient été remuées et qu’une grande moisson des âmes récoltée. Ce concept d’équipe d’évangélisation constituée d’hommes de prière a été pratiquement perdu dans ces jours où abondent les organisateurs, les promoteurs, les grands noms, etc. De tels hommes de prière non seulement soutenaient le ministère de Finney, mais expliquent la puissance de sa prédication et les résultats durables.

Charles Finney pouvait toujours compter sur le Frère Nash lorsqu’un obstacle se présentait lors d’une réunion. Une telle occasion survint une fois à Gouverneur où quelques jeunes hommes semblaient se tenir debout comme un rempart pour empêcher le progrès de l’œuvre.  

“Dans cet état de choses, le Frère Nash et moi-même (Finney), après nous être consultés, décidâmes que cette chose devait être surmontée par la prière et que l’objectif ne pouvait pas être atteint d’une autre manière. Ainsi donc, nous allâmes nous retirer dans un bosquet pour nous consacrer à la prière jusqu’à ce que nous obtenions la victoire, et que nous sachions avec confiance qu’aucun pouvoir que la terre ou l’enfer pourraient interposer, ne serait autorisé, de façon permanente, à arrêter le réveil”.

Toutefois, il y a des moments où la confiance gagnée dans la prière requiert l’action, et nous étions dans un tel moment. Le Frère Nash était de nature un homme tranquille, et dans la pratique quelqu’un qui restait en dehors de l’attention publique. Mais la confiance dans la prière peut changer les choses si Dieu le conduit. Voici le récit que fit Finney même de ce qui survint lors d’un culte après que la victoire eut été emportée dans la prière : “La maison où se déroulait la réunion était pleine. Vers la fin de la réunion, le Frère Nash se leva, et s’adressa à la compagnie des jeunes gens qui s’étaient assemblés main dans la main pour résister au réveil. Je crois qu’ils étaient tous là, et ils étaient assis l’esprit résolument tourné contre l’Esprit de Dieu. L’atmosphère était si solennelle qu’ils auraient pu réellement tourner en ridicule ce qu’ils entendaient et voyaient, et cependant leur air effronté et inflexible était apparent aux yeux de tous. Frère Nash s’adressa à eux avec un très grand sérieux, et leur fit remarquer la culpabilité et le danger de l’itinéraire qu’ils étaient en train de prendre. Vers la fin de son intervention, il s’anima en devenant infiniment expressif, et leur dit : ‘Maintenant, écoutez-moi, jeunes gens ! Dieu va vous rompre le cou dans moins d’une semaine, soit en convertissant certains d’entre vous, soit en en envoyant certains en enfer. Il accomplira la chose de façon aussi certaine que le Seigneur est mon Dieu !’ Il se tenait debout devant un banc d’église sur lequel il brandit sa main de haut en bas de telle sorte que le banc trembla. Il se rassit immédiatement, baissa la tête, et gémit de douleur.

“L’atmosphère dans la maison était aussi silencieuse que la mort, et la plupart des personnes avaient la tête courbée. Je m’aperçus que les jeunes hommes étaient agités. En ce qui me concerne personnellement, je regrettais de ce que le Frère Nash ait été allé aussi loin. Il s’était lui-même engagé à ce que, soit Dieu reprenne la vie de certains d’eux, et les envoie en enfer, soit qu’Il en convertisse certains, dans l’intervalle d’une semaine. Pourtant, le mardi matin de la même semaine, le meneur de ce groupe de jeunes hommes vint me trouver, l’âme dans la plus grande détresse. Il était entièrement disposé à se soumettre ; et dès que je vins pour le presser, son cœur se brisa comme en enfant, il confessa ses péchés, et manifestement se donna lui-même à Christ. Il dit ensuite : “Que dois-je faire, Monsieur Finney ?” Je répondis : “Allez immédiatement trouver tous vos jeunes compagnons, et priez avec eux, et exhortez-les immédiatement à se tourner vers le Seigneur”. Il fit ainsi; et avant la fin de la semaine, pratiquement tout, si ce n’est tout, ce clan de jeunes hommes, avait placé leur espoir en Christ”. 

Il ne fait aucun doute que l’inquiétude “excessivement déterminée” de Finney par rapport au fait “que son coéquipier ait été allé trop loin” en prenant en main le problème d’une façon aussi audacieuse, fut calmée par une réponse si rapide (du dimanche soir au mardi matin). Il n’eut jamais besoin de prononcer des paroles d’avertissement ou de correction à “cet homme de prière”.

Le ministère de prière de Nash le rendait “aussi remarquable dans son caractère à sa façon que Finney lui-même”. L’importance d’un tel ministère sur le ministère et le succès de Finney ne peut pas être surestimé. Finney dépendait plus des prières des Pères Nash et de Clary pour faire descendre un réveil du Saint-Esprit que sur sa propre logique implacable. Nous sommes si habitués à la condition laodicéenne de l’Eglise que l’influence toute pénétrante de la prière au temps de Finney nous surprend. Parlant du grand réveil à Rochester, Finney déclara que l’élément clé qui déverrouilla les Cieux dans ce réveil était la prière de Clary, Père Nash, et d’autres gens anonymes qui se mirent eux-mêmes dans une attitude de prostration devant le trône de Dieu et Le supplièrent de déverser une effusion divine. 

Si l’on considère que les âmes étaient sauvées et la culture même de la région qui était transformée dans un réveil aussi profond, l’on ne devrait aucunement être surpris que ces co-ouvriers aient été persécutés. Une forme de persécution vint des ministères jaloux, une autre de ceux ayant d’autres convictions doctrinales, et une autre des perdus. De fausses déclarations étaient envoyées aux journaux par ses ennemis. Nash écrivit une lettre datée du 11 mai 1826, dans laquelle il décrivit certaines des oppositions rencontrées. Cette lettre dit en particulier : “L’œuvre de Dieu avance en puissance dans certains endroits malgré de terribles oppositions. Monsieur Finney et moi avons été à la fois pendus et brûlés en effigie. Nous avons été fréquemment dérangés dans nos réunions religieuses. Quelquefois les opposants font du bruit dans la maison de Dieu ; d’autres fois, ils se rassemblent autour de la maison et l’assaillent à coups de pierre ou tirent des coups de feu. 

Il y a presque autant d’écrits, d’intrigues et de mensonges et des bruits mensongers qui courent à notre encontre qu’à la veille d’une élection présidentielle. Oh, quel monde ! Combien il hait la vérité ! Combien peu enclin est-il à être sauvé ! Mais je crois que l’œuvre va se poursuivre”.

Dans cette lettre, il mentionne le fait qu’il a été avec Finney pendu et brûlé en effigie. Voici comment l’événement est rapporté : “Dansant au dessus de vos têtes, se trouvaient deux figures distordues suspendues à des cordes. Dès que les torches les touchèrent, elles s’effilochèrent en flammes et la foule explosa en hurlements dans une joie absolue. Etait-ce une scène de lynchage,… une émeute raciale ? Pas le moins du monde. Il s’agissait d’un rassemblement religieux. Les créatures carbonisées qui brûlaient dans l’air représentaient l’expression de l’opposition publique à la prédication et à la prière de la plus grande équipe d’évangélisation d’Amérique. Charles Grandison Finney et son partenaire de prière, Père Nash, venaient tout juste d’être brûlés en effigie. Les prédicateurs tout comme les brûleurs de bancs avaient uni leurs forces contre les deux hommes qui firent plus de choses en faveur d’un réveil triomphant que n’importe quel autre paire dans l’histoire de l’Amérique”. 

Les ennemis du réveil considéraient Nash comme un véritable partenaire à plein temps de Finney dans l’œuvre. Ils redoutaient et haïssaient sa prière au moins autant que la prédication de Finney. Le réveil le plus connu de cette période de l’histoire américaine fut celui qui survint à Rochester, à New York. On considère que plus de 100 000 personnes se convertirent réellement durant ces réunions. Nash et Clary dirigèrent une équipe de prière avec l’assistance d’autres personnes. Ces deux hommes se ressemblaient tellement dans leur prière que l’un est souvent décrit pour expliquer l’autre. Une telle prière fervente dans l’agonie de l’âme amena des soupirs qui pourraient sembler étranges à nos yeux aujourd’hui. Nos gentilles prières accomplissent si peu, et évidemment elles nous coûtent si peu. Finney écrivit : “Je n’ai jamais connu des personnes transpirant jusqu’au sang ; mais j’ai connu une personne qui priait jusqu’à ce que le sang coule de son nez. Et j’ai connu des personnes qui priaient jusqu’à ce qu’elles soient mouillées de sueur, en plein milieu de l’hiver le plus froid. J’ai connu des personnes qui priaient pendant des heures, jusqu’à l’épuisement de leurs forces avec l’agonie de l’âme. De telles prières remportaient la victoire avec Dieu. Cette agonie dans la prière était répandue à l’époque de Jonathan Edwards, durant les réveils qui survinrent alors”.

Durant les réunions à Rochester, il y a plusieurs récits nous relatent l’agonie de l’âme que ces deux hommes expérimentaient quand ils priaient jour et nuit. Certains comptes-rendus mentionnent Nash, d’autres Clary, d’autres encore les deux. Il semble qu’ils étaient ensemble dans le jeûne et la prière la plupart du temps, pleurant et criant à Dieu. Quelquefois ils s’allongeaient à plat ventre sans avoir de forces pour se relever. Leur souci pour les pécheurs en perdition amenait une grande détresse dans leur pensée et leur âme. Ils gémissaient sous le poids du fardeau, ils mettaient en péril leur santé et abandonnaient le confort afin que la bataille dans les lieux célestes soit gagnée. Parfois, “ils se tordaient de douleur et gémissaient dans l’agonie” sur les âmes. Dieu honora leur cœur accablé par le fardeau des âmes et envoya le réveil. Ils avaient prié dans le secret et Dieu répondit publiquement. ” Pratiquement tout le monde dans la ville se convertit. Le seule théâtre de la ville fut transformé en une misérable étable, le seul cirque en usine de savon et de bougies, et les bars et tavernes fermèrent.

Oswald J. Smith explique l’importance de tels efforts dans la prière durant le ministère de Finney : “Il prêchait toujours dans l’attente de voir le Saint-Esprit soudainement répandu. Jusqu’à ce que cela n’arrive, peu de choses (sinon rien) étaient accomplies. Mais dès l’instant où l’Esprit descendait sur les gens, Finney n’avait rien d’autre à faire que de les diriger vers l’Agneau de Dieu. Ainsi il vécut et trempa pendant des années dans une atmosphère de réveil”.

Nous refusons de nous adonner à de tels efforts et ne devrions pas nous étonner du manque de puissantes convictions divines. N’est-ce pas fort étrange que nous n’ayons aucun problème avec les gens qui se dépensent et s’usent la santé dans le sport par pur plaisir, dans le travail pour l’argent, dans la politique pour le pouvoir, et dans les programmes pour les œuvres charitables, mais que nous pensions que ce soit du fanatisme que de prier autant pour les âmes ? 

Nous mourrions pour la liberté nationale, mais jamais pour l’avancement du Royaume de Dieu. Est-ce si étonnant que nous voyions si peu Dieu agir puissamment ? Nash priait jusqu’à ce qu’il dût “aller au lit absolument malade, de faiblesse et sous le coup de l’évanouissement, sous la pression”. Le monde n’a aucun problème avec une telle consécration sauf quand il s’agit de la prière pour les âmes. Pourquoi est-ce que cela devrait être une chose étrange pour l’Eglise ? 

Finney nous parle de cette relation entre la prière intense et la prédication efficace. En parlant de Nash, il écrivit : “J’ai connu des chrétiens qui étaient en agonie lorsque le ministère allait se tenir devant la chaire, de peur que sa pensée ne soit enveloppée d’un nuage, ou que son cœur ne soit froid, ou qu’il n’ait aucune onction, et qu’ainsi qu’aucune bénédiction ne vienne. J’ai travaillé avec un homme de cette sorte. Il priait jusqu’à ce qu’il obtienne l’assurance dans son esprit que Dieu serait avec moi dans la prédication, et quelquefois il priait jusqu’à devenir lui-même malade. J’ai connu le temps où il avait été dans les ténèbres pendant une période, alors que les gens se rassemblaient, et son esprit était rempli d’anxiété, et alors il retournait encore et encore à la prière, jusqu’à ce que finalement il rentrât dans la pièce le visage placide en disant : “Le Seigneur est venu, et Il sera avec nous”. Et je ne crois pas que je l’aie jamais vu se tromper”. 

Nash avait une grande confiance dans un Dieu qui entendait et répondait à la prière. Il ne se satisfaisait pas de s’arrêter de prier à moins que Dieu ne répondît dans une grande puissance. La prière jour et nuit, de grands combats et une santé affaiblie étaient le prix à payer pour que Dieu puisse agir avec puissance. Cela eut pour résultat l’ouverture des cieux, une puissance glorieuse, le salut des âmes, et la glorification de Dieu. Cela pourrait bien expliquer pourquoi  80 % des convertis de Finney tinrent debout sans jamais rétrograder. Cela peut aussi expliquer pourquoi moins de 20 % des convertis d’aujourd’hui demeurent fermes en Christ plus de deux ou trois ans. 

Nous avons vu l’importance de la vie de prière de Nash à travers différents événements et résultats. Observons maintenant de plus près ses principes et ses concepts.

PRIÈRE PRIVÉE

Quelqu’un a demandé à Finney quel genre d’homme ce Père Nash était. 3Nous ne le voyons jamais”, disaient-ils. “Il n’assiste à aucune des réunions”.

Finney répondit : “Comme tous ceux qui prient beaucoup, Père Nash est une personne très discrète. Montrez-moi une personne qui parle toujours et je vous montrerai un chrétien qui ne prie jamais beaucoup”. 

La majorité des prières pour ceux qui étaient ainsi utilisés doit être faite en privé. Ils ne recherchent ni les regards, ni les oreilles des hommes, mais plutôt les oreilles de Dieu. Ils recherchent une chambre secrète pour être seuls avec Dieu. Nash utilisait une cave, une pièce dans une auberge, une maison à proximité, ou un bosquet rempli d’arbres où il pouvait déverser son cœur à Dieu seul ou avec seulement quelques autres ayant un fardeau et un cœur similaires. James A. Stewart insiste sur ce point : “Comme dans le cas de “Hyde, le Prieur” et de Père Nash, il se peut que ce soit une vie d’isolement éloignée du public chrétien en vue du ministère d’intercession”.

FERVEUR DANS LA PRIÈRE

Bien qu’il priât en privé, il priait cependant souvent avec une telle ferveur que d’autres prenaient conscience de sa prière. Ce n’était pas dans ses intentions, mais c’était simplement le résultat d’une âme accablée profondément par le poids du fardeau. La dame de l’auberge remarqua ses gémissements alors qu’il priait. Ses ennemis affirmaient “qu’il lui était impossible de prier en secret puisque, qu’il aille dans sa chambre secrète ou dans les bois, il priait avec une telle véhémence qu’on pouvait l’entendre à presque un kilomètre à la ronde”. 

Même si ce qui précède constitue une exagération de sa pratique normale, il existe un témoignage d’une telle occurrence. Lors du réveil à Gouverneur (dans lequel la grande majorité des habitants, d’après Finney, se convertit), Nash se levait très tôt et allait dans les bois pour prier. “C’était un de ces clairs matins”, disait Finney, ” où il était possible d’entendre des bruits à une grande distance. A environ un kilomètre de là vivait un homme inconverti qui s’arrêta soudainement en entendant une voix prier. Il fut capable de distinguer que c’était la voix de Nash, et cela amena sur lui un sentiment de la réalité de la religion tel qu’il ne l’avait jamais ressenti auparavant ; il n’expérimenta aucun soulagement jusqu’à ce qu’il le trouve en Christ”.

LISTE DE PRIÈRE

Une liste organisée et systématique des personnes et des sujets de prière représente un outil classique des guerriers de la prière efficaces. La préparation de nos temps de prière, le listage de nos requêtes et la profondeur dans la prière aident à établir un ministère qui ait de la valeur. Cela nous permet aussi de nous réjouir d’exaucements à la prière grâce à des preuves écrites. Nash utilisait une telle méthode : “Nash avait une puissance remarquable dans la prière et avait l’habitude de se constituer une “liste de prière” comprenant des personnes pour lesquelles il priait quotidiennement en secret pour la conversion… Les exaucements de ses prières semblaient quelquefois presque miraculeux, car il ne réduisait pas sa “liste” aux noms des personnes dont il pensait qu’elles pourraient être atteintes par le réveil, mais les cas les plus inflexibles et improbables faisaient partie de ses sujets de prière, ce qui eut des résultats véritablement étonnants”. 

Finney dit de Nash et de sa liste de prière :  Ayant prié avec lui et l’ayant entendu prier dans des réunions, je trouvais que son don de prière était merveilleux et sa foi presque miraculeuse”. Nash priait pour ces sujets non seulement chaque jour, mais encore plusieurs fois dans la journée. 

Un autre problème des listes de prière est lié au fait de connaître la volonté de Dieu concernant les personnes à mettre sur la liste de prière. Marcher selon les apparences, c’est marcher par la vue et non par la foi. Être capable de croire Dieu concernant le salut d’une personne requiert d’être dirigé par Dieu quant aux personnes à mettre sur la liste. Nash semblait spécialement sensible dans ce domaine, puisqu’il mettait des noms selon qu’il se sentait dirigé, même s’il semblait que ces personnes fussent les candidats les plus improbables au salut. Finney, décrivant Nash et sa liste, dit : “La pleine vérité sur le sujet, c’est que l’Esprit conduit un homme à prier ; et si Dieu conduit un homme à prier pour un individu, nous pouvons inférer à partir de la Bible que Dieu a pour projet de sauver cet individu. Si nous constatons, en comparant notre état d’esprit avec la Bible, que nous sommes conduits par l’Esprit à prier pour un individu, nous avons de bonnes preuves de croire que Dieu est disposé à le bénir”. 

Un exemple de la prière de Nash au bénéfice d’une personne peu propice au salut est souvent repris dans divers livres et présenté pour montrer la puissance de la prière. En voici un récit fait par Finney avec ses propres mots : “Dans une ville située dans la partie Nord de cet état, où il y avait un réveil, il y avait un certain homme nommé D. qui était un opposant des plus violents et des plus outrageux. Il tenait une misérable taverne au coin du village et avait l’habitude de proférer des jurons à une fréquence désespérée dès qu’il se trouvait des chrétiens dans le champ de son écoute, dans le but de blesser leurs sentiments. Il commença à se plaindre des rues qui respectaient le réveil, et sa maison devint le refuge de tous les opposants au réveil. Un des jeunes convertis vivait presque de l’autre côté de la route où il était ; et il me dit qu’il avait l’intention de vendre sa maison, ou de l’abandonner, pour déménager loin du voisinage, parce que chaque fois qu’il sortait et que D. le voyait, ce dernier pointait le nez pour injurier, maudire et dire tout ce qu’il pouvait en vue de l’offenser. Il n’avait été, je crois, à aucune de nos réunions. Bien sûr, il ignorait les grandes vérités de la religion et méprisait toute l’entreprise chrétienne”. 

Père Nash nous entendit parler de ce Mr D. comme un “cas dur”, et il était très peiné et en proie à une grande détresse pour l’individu. Il mit immédiatement son nom sur sa “liste de prière”. Le cas pesait dans son esprit quand il dormait et quand il était éveillé. Il continua à penser à l’homme impie et à prier pour lui pendant des jours. De cette manière, l’Esprit de Dieu conduit des chrétiens individuels à prier pour des choses pour lesquelles ils ne prieraient pas à moins d’être dirigés par l’Esprit, et ainsi ils prient pour des choses “selon la volonté de Dieu”.

“Peu de jours après cela, un soir alors que nous tenions une réunion dans une maison remplie de monde, qui rentra soudain sinon ce notoire D. ? Son entrée créa une réaction considérable dans l’assemblée. Les gens craignaient qu’il ne soit venu pour créer des perturbations. La peur de lui et l’aversion pour lui étaient devenues très générales parmi les chrétiens, je pense; de telle sorte que, lorsqu’il rentra, quelques personnes se levèrent et partirent. Je connaissais son caractère, et gardais l’œil sur lui. Très vite, je commençai à me réjouir de ce qu’il n’était pas venu pour exprimer son opposition mais qu’il était dans une grande angoisse d’âme. Il s’assit et se tortillait sur sa chaise, et était très mal à l’aise. Il se leva vite, et tout tremblant me demanda s’il pouvait dire quelques mots. Je lui dis qu’il le pouvait. Il commença alors à faire une de ces confessions avec un cœur brisé comme je n’en avais presque jamais entendue. Sa confession semblait couvrir tout le domaine lié à la façon dont il traitait Dieu, les chrétiens, le réveil, et tout ce qui était bon”. 

Ceci laboura profondément la jachère dans le cœur de beaucoup. C’était le plus puissant moyen qui puisse être utilisé, à ce moment précis, pour donner une impulsion à l’œuvre. D. sortit vite et professa un espoir, abolit toutes les festivités (y compris l’alcool) et les choses profanes de son bistrot ; et à partir de ce jour-là, aussi longtemps que je demeurais là, et je ne sais pas combien de temps la chose dura, une réunion de prière était tenue dans son bistrot presque tous les soirs”.Un tel récit démontre la puissance de Nash dans la prière par le biais de l’utilisation de sa liste.

PRIER AVEC D’AUTRES

Comme cela a été mentionné précédemment, Nash recherchait habituellement quelques autres personnes pour l’aider à porter la charge à chaque endroit où il allait pour se consacrer au ministère de la prière. De nombreuses fois, il eut comme partenaire Abel Clary qui était pareillement doué et exercé dans la prière. Le fait de prier ensemble multiplie la puissance de la prière : “Un seul en chassera mille et deux mettront dix mille en fuite”. Les efforts de plusieurs personnes ayant un tel fardeau pour la victoire accroissent grandement la puissance de la prière.

CIBLER DANS LA PRIÈRE

La prière forte doit être la prière efficace. Il doit y avoir un effet désiré. Cet effet doit être défini et clair pour celui qui prie. Cet effet remplira l’esprit du saint et sera la cible de sa pensée, de sa préoccupation et de sa prière. La prière dispersée dans des directions générales sera de peu de valeur. Une liste constitue un point de départ dans ce sens, toutefois les sujets sur la liste doivent être ciblés un par un si nous voulons voir des résultats. Ecoutons Finney décrire la méthode de Nash à ce propos : “J’ai fait la connaissance d’un individu qui avait l’habitude de tenir une liste de personnes pour lesquelles il avait une préoccupation particulière; et j’ai eu l’opportunité de connaître une multitude de personnes auxquelles il devint ainsi intéressé, qui furent immédiatement converties. Je l’ai vu prier pour des personnes sur sa liste lorsqu’il était littéralement dans une agonie à leur sujet ; et je l’ai vu quelquefois chercher une autre personne pour l’aider à prier pour un tel. Je l’ai vu se cramponner ainsi dans son esprit à un individu possédant un caractère endurci, débridé, qui ne pouvait pas être atteint d’une façon ordinaire”. 

Une telle prière requiert un effort mental qui tende vers l’effet désiré avec une vraie bataille dans l’âme. Se mouvoir d’un véritable fardeau vers une foi solide requiert souvent le chemin de l’agonie de l’âme. Nous nous replions trop souvent sur le fatalisme, l’indifférence, ou alors nous reportons la responsabilité sur les perdus. Avant que nous n’obtenions la bénédiction désirée, il nous faudra sans doute lutter avec acharnement dans la prière. Ceci se situe sur un plan beaucoup plus éloigné que le domaine physique. Il se peut que ces luttes dans l’âme et dans l’esprit produisent plus que de la fatigue dans le domaine physique. Mais l’agonie du corps n’est que le résultat d’une telle prière, et non pas une partie intégrante d’elle. Certains voudront contrefaire cette lutte de l’âme par des manifestations physiques. Cela peut tromper l’homme mais une telle hypocrisie n’est d’aucun secours dans le tribunal des Cieux.

PRIÈRE DE LA FOI

Nash était convaincu que nous sommes responsables de la destinée des âmes. Il ressentait que Dieu nous a confié de grands outils, et leur utilisation ou leur non-utilisation serait un objet sérieux pour lequel nous aurons à rendre compte à Dieu. Son ministère de prière avait incorporé ce principe comme une prémisse fondamentale. Il était méprisé par ceux qui soutenaient une position plus fataliste. Il écrivit en réalité une lettre à ce sujet peu avant sa mort. La seule partie de sa lettre qui ait survécu, à notre connaissance, est un ensemble d’extraits reproduits dans un livre attaquant sa position. Nul ne sait avec quelle fidélité ils représentent sa position, mais en tout cas, ils nous en donnent quelques aperçus et quelques points à méditer : “Depuis que vous êtes ici, je pense à la prière – particulièrement à la prière pour le Saint-Esprit et pour Sa venue. Il me semble que j’ai toujours limité Dieu à cette requête… Je n’ai jamais senti le besoin, jusqu’à ce que vous nous quittiez, de demander sérieusement à Dieu qu’Il fasse descendre toute l’influence de l’Esprit ; non seulement sur les individus, mais aussi sur un ensemble de gens, sur toute une région, sur tout un pays et sur le monde entier. Samedi, je me suis résolu à faire cela, et le diable était très furieux contre moi, hier, à cause de cela. Maintenant je suis convaincu que c’est mon devoir et mon privilège, et le devoir de chaque chrétien quel qu’il soit, de prier pour une aussi grande effusion du Saint-Esprit que celle qui est survenue le jour de la Pentecôte, et même une plus grande. Je ne sais pas pourquoi nous ne demanderions pas que la plus grande et la plus entière influence de l’Esprit descende, et demandant dans la foi, nous ne verrions pas le plein exaucement… Je crois que je n’ai jamais demandé aussi librement le Saint-Esprit pour toute l’humanité. Mon corps est dans la douleur, mais je suis heureux en mon Dieu… Je viens juste de commencer à comprendre ce que Jésus voulait dire quand Il a dit : “Toutes choses que vous demanderez dans la prière, en croyant, vous les recevrez”. 

J’ai eu envie un petit peu de prier pour que je sois débordant du Saint-Esprit, que je meure dans l’opération, et que j’aille alors au Ciel ; mais Dieu sait”.

A notre connaissance, il s’agit là des dernières paroles conservées de Daniel Nash. Remarquez son humilité. Entendez son fardeau. Considérez si le Réveil de Fulton Street des années 1850 a été un réveil de prière spontané comme on l’a souvent pensé. Les jeunes de l’époque de Nash ont été les initiateurs, sans doute, du plus grand réveil de prière de l’histoire. 

Source : J. Paul Réno – Retranscrit par Samuel Orphée Jenner Ovono

Nous arrivons maintenant à la scène de sa mort. Dans le petit village de Vernon lors du glacial hiver d’un mois de décembre dans un état au Nord de New York, où la température descend souvent en-dessous du zéro, Daniel Nash continue son ministère de prière. Charles Finney nous relate les activités domestiques de son coéquipier : “Un grand homme me dit : “Oh, je meurs du manque de force pour prier ! Mon corps est écrasé, le monde est sur moi, et comment est-ce que je peux me retenir de prier ?” J’ai connu cet homme qui allait se coucher absolument malade, pétri de faiblesse et d’évanouissement, sous la pression. Et je l’ai connu quand il priait comme s’il voulait faire violence au Ciel, et alors j’ai vu la bénédiction venir dans la prière aussi clairement que si cela m’était révélé, de sorte que personne ne pouvait pas plus en douter que si Dieu avait parlé des cieux. Vous dirai-je comment il est mort ? Il priait de plus en plus ; il prenait la carte du monde devant lui, et priait, et survolait les différents pays et priait pour eux, jusqu’à ce qu’il expire dans sa chambre, en priant. Homme béni ! Il fut la réprimande des impies, et des enseignants charnels et non-croyants; mais il fut le préféré du Ciel, et un prince triomphant de la prière”. 

Ainsi, il entra dans la gloire sur ses genoux le 20 décembre 1831, à l’âge de 56 ans. Son corps est enterré près de l’endroit où il fut pasteur dans le cimetière de cette ancienne église, avec une petite pierre désignant l’endroit. 

Peut-être que Dieu est sur le point de lever d’autres personnes dans un ministère similaire dans ces jours de grands besoins. Cher lecteur, allez-vous en considérer le coût, le besoin et l’opportunité ? Allez-vous vous consacrer à un ministère de prière selon que Dieu vous conduit et vous rend capable ?

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