Romains 15.7 – Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu.
Il y a une attitude que nous retrouvons dans les milieux chrétiens qui nous a toujours frustrés : c’est le racisme. Détrompons-nous, ce racisme ne vient pas seulement empoisonner les relations des blancs avec les gens de couleur mais, le même phénomène va dans l’autre sens. Bien sûr, il affecte d’autres ethnies mais c’est de celui-là dont nous voulons parler ! Un jour, nous étions dans une communauté africaine en tant que simple visiteur : nous aurions été invisibles ou transparents, le résultat aurait été le même, on nous a ignorés complètement.
Je vous raconte une petite anecdote. J’étais très jeune et très zélé pour l’évangélisation. Chaque semaine, je visitais un home pour jeunes délinquants afin d’apporter la Bonne Nouvelle. Un jour, la nuit était déjà bien avancée et je rentrais seul en voiture. Je me suis dit : « S’il y a un autostoppeur, je vais le prendre ! » Arrivé à un rond-point, il y avait effectivement un autostoppeur. J’ai remarqué qu’il était magrébin et j’allais poursuivre ma route. Le Seigneur m’a dit : « Tu es raciste Claudy ? » Comme je ne voulais pas admettre que j’étais raciste, je me suis arrêté. En fait, l’autostoppeur n’était pas seul mais il était accompagné de deux autres. Il m’a demandé poliment si les autres pouvaient venir aussi. Il y avait de la place dans la voiture, difficile de refuser. J’avais le cœur dans la gorge et il faisait du 200 à la minute au moins. J’ai supplié dans mon for intérieur : « Qu’est-ce que je fais Seigneur ? » Il m’a répondu : « Fais ce que tu as fait toute la soirée, annonce la bonne Nouvelle. » Finalement, « mes » autostoppeurs ne pouvaient pas s’enfuir et ils m’ont d’ailleurs écouté avec beaucoup de respect.
Le racisme prend sa source dans la peur de l’autre et s’appuie sur beaucoup de préjugés, de clichés, d’un manque d’amour évident et j’en passe. En tant qu’enfants de Dieu ne devrions-nous pas être libres de cette peur ? Ne devrions-nous pas nous aimer sans arrière-pensées ? Sinon, qu’allons-nous faire dans l’éternité ? Il n’y a pas de ghettos au ciel, pas de séparatisme, d’apartheid, de « reste dans ton coin ».
Bien-aimés frères et sœurs de couleur, nous avons le même sang qui coule dans nos veines, nous avons un même Père, un même Seigneur. Pourquoi laisserions-nous nos différences, nos coutumes, notre mémoire collective… prendre le dessus sur l’amour de Dieu qui est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit ?
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy
