Vous l’aurez compris, cette question ne me concerne plus, car à moins d’un miracle, je ne pourrais plus concevoir un enfant et oui, je ne suis plus toute jeune 😉
Cependant, cette question de nombreuses femmes se la posent et il est important d’en parler. Je pourrais brandir Exode 20.13 : « tu ne tueras point », pour dire à ces femmes de ne pas avorter et en cela, je dirai la vérité. Cependant, ma réflexion ira plus loin.
Tout d’abord, si je prends le contexte de la France, au risque de me faire des amies, l’avortement est devenu, pour un grand nombre de femmes, un avortement de complaisance. Je me fais avorter parce que « je me choisis ».
Pour d’autres, la décision est beaucoup plus difficile à prendre. Notamment dans les pays dans lesquels la femme est encore considérée comme un objet ou un animal. Certaines feront ce choix parce qu’elles se retrouvent seule, sans le sou et ne voient pas d’autre issue que l’avortement. Quant à d’autres, elles ont subi un viol. À leurs yeux, cette grossesse le rappelle sans cesse ce qu’elles ont subi. D’autres enfin, à l’annonce de l’accouchement éventuel d’un enfant qui souffrirait d’un handicap, prennent la décision d’avorter.
Vous l’aurez compris, les raisons pour se faire avorter peuvent être multiples. Même si de nombreux serviteurs de Dieu et chrétiens condamnent l’avortement, puis-je dire à une femme violée : « Tu ne dois pas avorter car tu désobéis à Dieu. » ?
Aurais-je moi-même été capable de prendre une telle décision ?
Nous mettons parfois des jougs sur les épaules des gens que nous ne porterions pas nous-mêmes. Avons-nous le droit de dire à une femme : « Tu dois te faire avorter ou tu ne dois pas te faire avorter. » ?
Je crois que non. Par contre, nous pouvons lui expliquer les conséquences d’un avortement. En effet, il est important de savoir qu’un avortement engendre de forts traumatismes émotionnels, physiques et spirituels. Parfois, ces traumatismes surgissent des années après, mais ils surgissent. Pour beaucoup, à un moment donné, la culpabilité s’installe. Vivre avec celle-ci est quelque chose de terrible et engendre un énorme mal être.
Certaines deviennent migraineuses. Quant à d’autres, le jour où elles souhaitent un enfant elles apprennent qu’elles ne sont plus fécondes. Une femme sur trois fera une dépression et sur 50 femmes avortées, 20 femmes souffriront de troubles de la libido et de frigidité. Par ailleurs, même si cela n’est pas annoncé sur la place publique, de nombreuses femmes décèdent chaque année des suites d’un avortement. Des femmes ayant avorté vivent dans la peur d’être châtiées par une maladie grave ou des accidents touchant leurs autres enfants. Ils arrivent également qu’elles aient de la fureur et de la haine vis-à-vis du père de l’enfant et des hommes en général.
Ensuite, spirituellement, l’avortement est une porte ouverte à l’ennemi qui a ainsi toute latitude pour faire une œuvre de mort dans la vie de la femme avortée. Il est également reconnu qu’une femme avortée aura parfois un comportement excessivement protecteur vis-à-vis des enfants naissants par la suite. Malheureusement, cette liste n’est pas exhaustive et de nombreuses autres complications existent. Toutes ces conséquences de l’avortement sont bien réelles mais si peu en parlent et une femme qui se fait avorter agit en premier lieu contre elle-même et sa propre vie.
Aussi, si tu es sur le point de prendre cette décision ? Arrête-toi un instant. Rapproche-toi de quelqu’un qui t’aime, qui aura une écoute sans a priori et qui priera pour toi et avec toi. N’oublie pas que cet enfant a certainement une destinée glorieuse entre les mains de Dieu.
Et s’il est déjà trop tard. Il y aura bien entendu des conséquences à cet avortement mais je t’invite à t’approcher de Dieu qui est La Solution pour ta vie. Il ne rejettera jamais celle qui vient à Lui. Au besoin, approche-toi également d’une personne qui prendra du temps pour t’écouter mais aussi pour prier avec toi.
Que Dieu te bénisse abondamment et qu’Il te montre le chemin à suivre. Tu es aimée. Avec toute mon affection.
Pasteur Corinne