Il y a certaines choses que nous taisons ! Parfois par omission ou pour ne pas heurter la chrétienté. Cependant, comme le disait Martin Luther King : « Ce dont nous nous souviendrons, ce ne sont pas les mots de nos ennemis, mais le silence de nos amis. » Aussi, ai-je décidé de parler.
Je publie très régulièrement des méditations. Dernièrement, j’en ai publié une portant le titre : « La paix à n’importe quel prix ? » Une sœur a été touchée par cette méditation et s’est rapprochée de moi pour m’expliquer sa situation : mariée, son époux l’a trompée avec une femme qu’elle hébergeait. Après que son époux et cette femme lui aient promis que cela ne se reproduirait plus, elle a accepté de continuer d’héberger celle-ci. Bien entendu, ces promesses n’étaient que du vent et ils ont continué leur relation. D’ailleurs, la maîtresse de l’époux a été déclarée comme seconde femme.
Cette sœur a donc décidé de mettre un terme à la relation avec cette femme. Je pense que jusque-là, notre sœur a fait preuve d’une grande patience et résignation. Cependant, la communauté dans laquelle son mari et cette femme se rendent en bons chrétiens, chaque dimanche, font pression sur notre sœur afin qu’elle renoue les liens avec la deuxième femme de son mari, lui indiquant que si elle ne le fait pas, elle n’est pas une véritable enfant de Dieu !
Malheureusement, ceci est une réalité pour un grand nombre de nos sœurs africaines. Aussi, le sujet est suffisamment sérieux pour en parler et si vous traversez une situation similaire, voici ce que j’aimerais vous dire : il est important de remettre les choses à leur juste place. Premièrement, la personne qui pèche, ce n’est pas vous, mais votre époux qui devrait être discipliné par le leadership de la communauté. Deuxièmement, il est tout à fait normal que vous n’acceptiez pas une deuxième femme ou une troisième femme dans votre foyer. Si sous l’ancienne alliance, la polygamie était bien présente, le Seigneur nous a cependant dit, dès le commencement : « L’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » (Genèse 2.24). Jésus nous rappelle cette Parole dans Matthieu 19.5.
Vous remarquerez qu’il n’est pas écrit s’attachera à SES femmes mais bien à SA femme. Par ailleurs, il est bien précisé « deux personnes qui ne font qu’un » ! Lorsqu’Ecclésiaste 4.12 stipule que la corde à trois brins ne se rompt pas facilement, le troisième fil n’est pas une autre personne mais Dieu lui-même.
Donc appelons un chat, un chat ! Un homme qui entretient une relation avec une autre femme que la sienne n’est pas dans la volonté de Dieu. Il est bien évident qu’il est tout à fait normal que son épouse n’accepte pas cette situation et qu’elle rompe toute relation avec ladite femme.
Comme nous le dit Matthieu 23.4 : « Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. » Oui ces « pasteurs », si l’on peut les appeler comme cela, ainsi que « bien des enfants de Dieu » mettent des fardeaux sur les personnes qu’ils ne seraient eux-mêmes pas capables de porter.
Ma sœur, si tu es dans une telle situation, n’accepte pas ce fardeau que ces gens veulent mettre sur toi et sors de leur joug. Je prie que tu viennes te placer sous le joug de Jésus qui est doux et léger. Que le Saint-Esprit vienne consoler ton cœur et te rende libre.
Avec toute mon affection.
Pasteur Corinne
