Proverbes 22.28 – Ne déplace pas les pierres (bornes) que tes pères (ancêtres) ont posées autrefois pour limiter les champs.
Ce passage est comme une mise en garde : ne recule pas les bornes que tes pères ont posées autrefois pour limiter les champs ! Les pères pour nous sont les apôtres et le champ, l’Église [1]. Ces pères (apôtres) ont posé à leur époque des bornes pour limiter le champ (l’Église). Il ne devrait donc pas avoir de débordement. L’Esprit de Dieu nous dit à leur sujet : « Ils préserveraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières.[2] »
Ces quatre éléments (pierres ou bornes) caractérisaient l’Église (le champ) dans ses heureux débuts (autrefois). Ils sont comme quatre repères (bornes) d’un champ, deux d’un côté, deux de l’autre. Dans le verset cité les éléments vont par paires et sont liés par la conjonction de coordination « et ».
Les premiers chrétiens persévéraient dans la doctrine. Les quatre Évangiles et les Actes racontent les grands faits du christianisme : l’incarnation de Jésus, sa crucifixion et sa résurrection, son ascension et le don de l’Esprit Saint. Les épitres nous apportent la doctrine, c’est-à-dire l’enseignement qui découle de l’interprétation des faits de Christ. L’enseignement des apôtres, donné par l’Esprit [3], est le fondement de la vie collective. Pas d’assemblée chrétienne valable sans la doctrine de Christ (première borne).
Mais la doctrine seule, mal comprise et mal appliquée, finit par diviser. Il faut y ajouter la communion des apôtres (deuxième borne). Tous ceux qui reçoivent le témoignage des apôtres sont en communion avec le Père et avec le Fils, Jésus-Christ, et aussi avec les apôtres et tous les autres croyants. L’apôtre Jean nous le dit : « Cette vie, nous l’avons vue et nous l’avons entendue. Nous vous l’annonçons à vous aussi, ainsi vous serez unis à nous. Ensemble, nous serons unis au Père et à son Fils Jésus-Christ. [4] » C’est le ciment qui nous unit.
Les premiers chrétiens persévéraient aussi dans la fraction du pain (troisième borne). Les croyants participaient individuellement au repas du Seigneur, mais aussi collectivement. Ainsi, ils proclamaient qu’ils ont une part commune grâce au sacrifice de Jésus-Christ.
La dépendance continuelle de Dieu est nécessaire pour le maintien de la vie et du témoignage, d’où l’importance des prières (quatrième borne). Ces premiers chrétiens persévéraient également dans les prières. En effet, par la prière, ils se plaçaient devant Dieu dans la conscience d’une relation vivante avec lui, dans un esprit d’humilité et de droiture. Ils confessaient, si nécessaire, ce qui doit l’être. Ils étaient délivrés de ce qui pourrait être sans vie ou sans amour. Ils pouvaient alors adorer : « Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. [5] » Voilà le résultat lorsqu’on ne recule pas les bornes que les pères ont posées autrefois pour limiter le champ.
Chaque assemblée chrétienne devrait faire attention à ces bornes. Au cas contraire, le champ connaitrait une extension qui favoriserait des débordements de toutes sortes. C’est malheureusement le visage que présente beaucoup de communautés chrétiennes de nos jours. L’appel est donc urgent : ne reculons pas les bornes !
Bonne réflexion.
Pasteur Michel Essana
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[1] 1 Corinthiens 3.9 – [2] Actes 2.42 – [3] Jean 16.13 – [4] 1 Jean 1.3 – [5] Actes 2.47