« C’est pourquoi d’un seul homme [Abraham], pourtant déjà marqué par la mort, est née une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, pareille au sable qui est au bord de la mer et qu’on ne peut compter. » Hébreux 11:11-12 (version Segond 21).
J’aimerais dédicacer cet écrit aux mamans de tous horizons que nous sommes, qui avons à livrer bataille pour nos enfants et/ou qui nous démenons pour l’un d’eux en particulier, qu’importe la dimension du combat. Je n’ai nulle intention de dire qu’il faille faire abstraction du principe de réalité auquel nous faisons face, ni des difficultés auxquelles nous sommes confrontées avec toutes les implications nécessaires à une saine et sage gestion de notre quotidien de mères.
Il me semble pour autant, qu’il y a matière à tirer enseignement de ce verset. Car, en tant que femmes Chrétiennes, il peut toutefois nous arriver de nous sentir asséchées, à bout de forces, malgré le fait de chercher à tout donner pour honorer au mieux notre mandat divin de parentalité, dont nous avons conscience des enjeux. A l’instar d’Abraham qui était sec, presque sans force, usé de corps et dont il est dit qu’il était « déjà marqué par la mort ».
Si l’on poursuit l’analogie, combien de fois, en raison des limitations inhérentes à notre condition humaine, n’avons-nous pas le ressenti d’être «marquées par la mort » dans certains aspects de notre guidance parentale ? Laquelle d’entre nous n’a jamais eu l’impression de ne pas s’en sortir, de ne pas y arriver, voire de passer à côté ? N’avons-nous jamais eu un sentiment d’improductivité quant à ce que l’on souhaite transmettre ? Ne nous sommes-nous jamais senties démunies, dépourvues face à un enfant atypique, à particularités, de santé délicate, en difficulté d’apprentissage etc…?
Ce sont bien entendu des questions rhétoriques, tant il est manifeste que oui. Oui, certains défis de notre vie de mère semblent encore marqués par la mort, tant il nous semble difficile d’en entrevoir une issue positive pour notre/ nos enfants. Nous faisons des erreurs. Atteignons nos limites. Nous nous sentons usées. Comme submergées, parfois, nous devenons anxieuses à la perspective de ne pas nous en sortir, de ne pas y arriver avec notre progéniture. Nous pouvons même nous faire un sang d’encre. Vous autres, qui êtes mères, serez à même de comprendre.
Néanmoins, dans l’exemple d’Abraham, il s’est passé tout le contraire de ce que l’on aurait négativement envisagé (à savoir, une extinction de descendance). In fine, il s’est avéré que cet homme a été pourvu d’une descendance puissante. Le pourquoi ? Sa Foi. Et la Foi d’une femme. Parce qu’une femme, (sa femme Sara) a cru à la fidélité de Celui qui avait fait la promesse d’une postérité (voir verset 12), celle-ci fut plus nombreuse que les étoiles du ciel ou le sable de la mer.
Bien-aimée, plutôt que de te faire du mouron à cause de ce que tes yeux voient ou des choses négatives que ta chair aurait naturellement tendance à envisager, j’aimerais t’exhorter à rechercher sans relâche, les promesses de Dieu sur la vie de chacun de tes enfants. Si tu ne les sais pas, place-toi devant Lui et prête bien attention car c’est parfois en toute subtilité qu’on les reçoit. Quand mes enfants étaient encore des tout-petits, je me rappelle de situations du quotidien que l’on pourrait presque qualifier de banales, à travers lesquelles des proclamations prophétiques ont été décrétées sur leurs vies respectives. Ces choses auraient presque pu passer inaperçues, mais l’Esprit de Dieu m’y a sensibilisée. Ces promesses sur leurs vies, ce sont aujourd’hui mes ancrages lorsque je me sens démunie alors que je m’attache à leur transmettre la Vie. Car c’est une chose que de leur avoir donné la vie (bios), c’en est une autre que de leur transmettre la Vie (Zoë), en toute sagesse et intelligence spirituelles.
Bien-aimées, une fois que nous avons le mot de Dieu pour nos enfants, gardons-le précieusement et repassons soigneusement ces choses dans notre cœur jusqu’à voir leur accomplissement, comme l’a fait Marie lorsque, dans le Temple, Siméon parla la promesse de Dieu sur la vie de son fils à propos de consolation d’Israël ou encore Anne, concernant la délivrance de Jérusalem (voir Luc 2 versets 25 à 38).
Maman Chrétienne, ose croire en Ses promesses et avance par la Foi pour ta postérité, un pas à la fois !
Mikaëlle