1903 – 1972
Watchman Nee
Dans la création, Dieu a ordonné que l’homme remplisse la terre et domine sur toutes les créatures créées (Genèse 1:28). Dans la rédemption, Dieu a ordonné aux disciples d’aller dans le monde entier pour prêcher l’Evangile et faire des nations des disciples, afin d’établir Son Royaume sur la terre (Marc 16:18; Matthieu 28:29). Après la Pentecôte, le territoire entourant la Mer Méditerranée fut évangélisé en moins d’un demi-siècle, et l’Evangile se répandit en Europe dans l’intervalle des deux premiers siècles. Néanmoins, c’est là qu’il y fut confiné pendant plus de dix siècles. Après la découverte de l’Amérique, l’Evangile fut apporté à l’Hémisphère Occidentale à travers l’immigration européenne, mais jamais il ne se répandit correctement avant la défaite de l’Espagne.
Les Nestoriens emmenèrent leur religion de Perse jusqu’en Chine au septième siècle. Le nestorianisme était une déviance par rapport à la révélation divine. Ce n’était pas le pur Evangile de vie. Trois empereurs de la Dynastie Tang de Chine reçurent cette religion. Cependant, au bout de deux siècles, le nestorianisme fut interdit et s’évanouit à cause de son inexactitude et de son absence de vie. Après cela, il n’y eut aucune trace de christianisme sous aucune forme en Chine jusqu’à l’arrivée des Franciscains au treizième siècle et des Jésuites au seizième siècle. Ces derniers, avec leur enseignement occidental, étaient également sans vie et remplis d’ordonnances traditionnelles. Ils ne réussirent pas à gagner les Chinois conservateurs qui étaient saturés des enseignements éthiques de Confucius et trompés par les superstitions du bouddhisme. Ce fut seulement au début du dix-neuvième siècle que le pur Evangile et la Bible furent apportés à la Chine.
Après la défaite de l’Espagne, qui était la puissance du monde dominée par le catholicisme au seizième siècle, de nombreuses missions protestantes, par la grâce souveraine de Dieu, furent établies en Europe comme en Amérique pour envoyer des centaines de missionnaires dans les pays païens. Plus de missionnaires furent envoyés en Chine que dans n’importe quel autre pays. Robert Morrison arriva à Canton, la capitale de la province la plus au Sud de Chine, au tout début du dix-neuvième siècle. Les Congrégationalistes, les Méthodistes et les Anglicans vinrent dans la province de Fukien située dans le Sud du pays. Les Presbytériens américains et les Baptistes du Sud arrivèrent dans la province de Shantung située dans le Nord. L’Alliance Chrétienne Missionnaire atteignit le port international de Shangai. La Mission Intérieure de la Chine effectua une percée pionnière dans un certain nombre de provinces intérieures, et d’autres missions s’établirent dans de nombreux autres territoires. Beaucoup de ces missionnaires, tout spécialement les pionniers, étaient des hommes de Dieu. Ils sacrifièrent beaucoup pour obéir au Grand Commandement du Seigneur et souffrirent de grands maux pour l’Evangile. A travers leur travail pionnier, beaucoup de portes en Chine furent ouvertes et des milliers de gens qui étaient dans les ténèbres et le péché furent amenés au Seigneur et reçurent le salut du Seigneur. Ces missionnaires amenèrent avec eux trois trésors : le nom du Seigneur, qui est le Seigneur Lui-même, l’Evangile et la Bible. Nous rendons grâces au Seigneur pour cela ! Cependant, l’Evangile ne fut pas apporté de façon adéquate aux Chinois appartenant à la classe instruite et la vérité concernant la vie et l’Eglise ne fut pas libérée efficacement avant la première décade du vingtième siècle.
En 1900, Satan fut l’instigateur de la Révolte des Boxers. Dans ce soulèvement, de nombreux missionnaires et un grand nombre de croyants chinois moururent en martyrs. Satan avait l’intention d’interrompre la visitation de Dieu en Chine. Mais dans la grâce souveraine de Dieu, cette persécution éveilla un lourd fardeau parmi les saints du monde occidental qui prièrent désespérément pour que Dieu agisse en Chine. Nous avons la conviction que c’est en réponse à ces prières désespérées que le Seigneur leva un certain nombre d’évangélistes de premier plan parmi les croyants chinois après la Révolte des Boxers. Ces prédicateurs “natifs” prévalurent dans la prédication de l’Evangile, et leur prédication atteignit les étudiants de la nouvelle génération chinoise. Aux alentours des années 1920, l’Evangile pénétra dans de nombreuses écoles, et un grand nombre d’étudiants de lycée et d’université furent capturés par le Seigneur dans tout le pays, depuis l’extrémité Nord jusqu’à l’extrémité Sud. Un certain nombre de brillants étudiants parmi ces derniers furent appelés et équipés par le Seigneur pour accomplir Son œuvre.
Un de ces remarquables étudiants était Nee Shu-tsu. Son nom anglais était Henry Nee. Il naquit à Swatow, dans la province de Fukien en Chine, en 1903. Son grand-père paternel, Nee Yu-cheng étudia au Collège Congrégationnel Américain à Foochow et devint le premier pasteur chinois de la région Nord de Fukien parmi les Congrégationalistes. La grand-mère paternelle de Nee Shu-tsu était une étudiante au Collège Congrégationnel Américain des Filles à Foochow. Son père, Nee Wen-shiu, un chrétien de deuxième génération, fit ses études au Collège Méthodiste Américain à Foochow. Nee Wen-shiu était bien formé dans le Chinois classique et devint officier dans les douanes chinoises. La mère de Nee Shu-tsu, Lin Ho-ping, fit ses études à l’Ecole des Filles Occidentale Chinoise de Shangai. Cette école maintenait un niveau élevé en anglais. Nee Wen-shiu, chrétien de troisième génération, étudia au Collège Méthodiste Trinity à Foochow. Cette école était une université en deux ans qui maintenait un niveau élevé à la fois en Chinois et en Anglais. Après avoir été levé par le Seigneur pour accomplir Son Grand Commandement, il adopta le nouveau nom anglais de Watchman Nee et le nouveau nom chinois de To-sheng, qui signifie le son d’alerte d’une sentinelle. En tant que chrétien nouvellement régénéré, appelé par le Seigneur, il se considérait comme une sentinelle que le Seigneur avait levée pour faire entendre le son de l’alerte aux gens vivant dans la sombre nuit.
Il devint en définitive, par la grâce et la miséricorde abondantes du Seigneur, un don unique pour ce présent siècle. Watchman Nee fut donné par le Seigneur au Corps pour Son œuvre de restauration sur la terre, non seulement en Chine mais aussi dans le monde entier.
Sauvé et Appelé
Parmi les évangélistes que le Seigneur leva en Chine se trouvait une jeune sœur dont le nom anglais était Dora Yu et dont le nom chinois était Yu Tzu-tu. Elle avait été sauvée à un âge précoce et ensuite envoyée en Angleterre pour y étudier la médecine. Sur son trajet vers l’Angleterre, son bateau accosta dans le port de Marseille dans le Sud-Est de la France. A ce moment là, elle reçut un lourd fardeau et dit au capitaine qu’elle ne pourrait pas continuer son voyage et qu’elle devait retourner en Chine pour y prêcher l’Evangile de Christ. Le capitaine était perplexe mais ne pouvait rien faire d’autre que de la ramener chez elle. Ses parents furent extrêmement déçus par son retour, et bien qu’ils aient tenté de lui faire changer d’avis au sujet de son désir de prêcher l’Evangile, leurs efforts ne l’emportèrent pas. En définitive, ils abandonnèrent. Elle quitta vite la maison, vagabondant ici et là prêchant l’Evangile dans les rues. Personne ne la louait. Elle faisait simplement confiance au Seigneur. Le Seigneur subvenant à ses moyens, elle loua une devanture de magasin dans la banlieue de Shangai pour prêcher l’Evangile. A partir de ce moment là, elle était invitée par diverses dénominations pour conduire de nombreuses réunions de prédication de l’Evangile. Elle voyageait intensément à travers de nombreuses provinces accomplissant le travail de l’Evangile et devint un témoin prévalent pour le Seigneur. Elle continua à prêcher tout le restant de sa vie, amenant des centaines au Seigneur.
En février 1920, Dora Yu fut invitée à venir à Foochow, la capitale de la province de Fukien, où elle prêcha l’Evangile dans un auditorium méthodiste. Sa prédication était si convaincante et remplie de puissance qu’après chaque réunion, des tracés de larmes pouvaient être aperçus sur le sol à cause des pleurs de l’audience. Beaucoup étaient sauvés. Parmi les convertis, se trouvait une dame chinoise instruite, la mère de Watchman Nee. Elle et son mari étaient méthodistes mais n’avaient pas expérimenté le salut. Après avoir été sauvée, elle retourna à la maison et fit une profonde confession à son mari et à ses enfants. Son fils le plus âgé, Shu-tsu fut grandement surpris et inspiré par sa confession. Il sentait qu’il devait aller à la réunion de Dora Yu pour voir ce qui avait amené un tel changement chez sa mère. Le jour suivant, il s’y rendit et le Seigneur le saisit. Peu après le même soir, il vit en vision le Seigneur Jésus accroché à la croix. A travers cette expérience, le Seigneur l’appela à être Son serviteur.
Il se convertit ainsi à l’âge de 17 ans. Dès le commencement, sa consécration au Seigneur fut sans réserve. A l’âge de 18 ans, il rencontra Mademoiselle M.E. Barber qui était une missionnaire indépendante envoyée par la Surrey Chapel, en Norvège, une église qui devait beaucoup au grand Robert Govett. Mademoiselle Barber allait avoir une influence significative sur Watchman Nee, premièrement par ses conseils spirituels pleins de maturité et deuxièmement en l’introduisant à la meilleure littérature chrétienne, en lui prêtant des ouvrages chrétiens classiques. Watchman Nee était un studieux étudiant de la Bible. Son désir de voir et de faire la volonté et les désirs de Dieu le conduisit à avoir un ministère enraciné dans la Bible.
A côté de la Bible, il lisait sans cesse, spécialement les classiques des mystiques chrétiens (il traduisit en chinois le petit livre de Madame Guyon sur la prière) : Andrew Murray, Robert Govett, G. H. Pember, D. M. Panton, G. H. Lang, Jessie Penn-Lewis et d’autres. Il avait en sa possession une grande collection des écrits des Frères (J. N. Darby, W. Kelly, C. H. Mackintosh…), il lisait aussi des exposés bibliques , des biographies et avait une connaissance précise de l’histoire de l’Eglise. Il était en étroite communion avec Theodore Austin-Sparks et les frères qui étaient de l’église Honor Oak Christian Fellowship, à Londres. En fait, Watchman Nee considérait le frère Austin-Sparks comme son mentor spirituel, leur communion était riche et fructueuse.
Il se convertit ainsi à l’âge de 17 ans. Dès le commencement, sa consécration au Seigneur fut sans réserve. A l’âge de 18 ans, il rencontra Mademoiselle M.E. Barber qui était une missionnaire indépendante envoyée par la Surrey Chapel, en Norvège, une église qui devait beaucoup au grand Robert Govett. Mademoiselle Barber allait avoir une influence significative sur Watchman Nee, premièrement par ses conseils spirituels pleins de maturité et deuxièmement en l’introduisant à la meilleure littérature chrétienne, en lui prêtant des ouvrages chrétiens classiques. Watchman Nee était un studieux étudiant de la Bible. Son désir de voir et de faire la volonté et les désirs de Dieu le conduisit à avoir un ministère enraciné dans la Bible.
A côté de la Bible, il lisait sans cesse, spécialement les classiques des mystiques chrétiens (il traduisit en chinois le petit livre de Madame Guyon sur la prière) : Andrew Murray, Robert Govett, G. H. Pember, D. M. Panton, G. H. Lang, Jessie Penn-Lewis et d’autres. Il avait en sa possession une grande collection des écrits des Frères (J. N. Darby, W. Kelly, C. H. Mackintosh…), il lisait aussi des exposés bibliques , des biographies et avait une connaissance précise de l’histoire de l’Eglise. Il était en étroite communion avec Theodore Austin-Sparks et les frères qui étaient de l’église Honor Oak Christian Fellowship, à Londres. En fait, Watchman Nee considérait le frère Austin-Sparks comme son mentor spirituel, leur communion était riche et fructueuse.
Transcription d’un article du site
evangelique.wordpress.com