Matthieu 21.5 – Dites à la fille de Sion : « Voici, ton roi vient à toi, plein de douceur, et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.
Le Seigneur Jésus, dans l’humilité de son humanité, a chevauché un ânon. Alors que les dominants de l’époque montaient des chevaux, Lui, le Roi des rois est resté humble et doux jusqu’à ses dernières heures.
J’aimerais tirer quelques enseignements de cette « image ». L’âne, à plus d’un titre, représente la docilité du disciple. Dans l’épisode de Balaam, l’Éternel donnera même à l’ânesse du « prophète » la faculté de parler. Elle dit : « Ne suis-je pas ton ânesse, que tu as de tout temps montée jusqu’à ce jour ? Ai-je l’habitude de te faire ainsi ? (de désobéir). Et il répondit : Non » (Nombres 22.30). Cette ânesse était soumise mais elle avait affronté les coups pour protéger son « maître » complètement aveugle sur la situation.
Le premier signe du disciple, c’est cette propension à obéir quitte à en subir des dommages. C’est aussi la faculté de bien discerner ce qui est du monde spirituel et d’adapter son cheminement en fonction de ce qu’il voit dans ce domaine. C’est encore être un porte-parole avertisseur pour ceux qui sont dans l’aveuglement.
Vous avez peut-être déjà entendu l’expression : « C’est une tête de mule ». Elle est utilisée pour quelqu’un de têtu, de borné. La mule est très proche morphologiquement de l’âne, mais la peur la rend « insoumise ». On dit aussi qu’elle est stérile. Une autre notion que je souhaites retirer est celle-ci : extérieurement nous pouvons paraître pour des ânes mais intérieurement être aussi opiniâtres que des mules et refuser d’avancer. Notre vie est stérile pour le Royaume de Dieu. Nous faisons des sourires et des courbettes mais, à l’intérieur de nous, la peur ou le mécontentement nous empêche d’avancer.
Une autre expression utilisée est : « C’est un âne ! ». On dit ceci de quelqu’un qui n’est pas intelligent, ou du moins qui ne semble pas l’être. Alors je dirai que si nous sommes affublés de ce sobriquet, nous sommes un bon candidat pour être au service de Dieu ! « Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont » (1 Corinthiens 1.27 et 28) nous dit la Parole.
A choisir, que désirerions-nous être ? Un cheval plein de fougue qui a besoin d’un mors pour être utile ou un âne, docile et humble ? Et, sans se voiler la face, à la lecture de cette méditation, que sommes-nous ? Un cheval, un âne ou une mule ?
« Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; on les bride avec un frein et un mors… » (Psaumes 32.9).
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Article 851, Copyright 20 mars 2023 © Tous droits réservés