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PEUT-ON SE PARDONNER À SOI ?

1 Jean 3.21 – Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu.

Quand nous partageons sur le pardon, nous avons l’habitude d’utiliser la notion de : se pardonner soi-même. Quelquefois, cela provoque des réactions compréhensibles et, comme nous ne pouvons pas tout expliquer dans une pensée, voici ce que nous entendons par-là.

En tant qu’enfant de Dieu, nous pouvons croire au pardon que Dieu nous accorde et cependant continuer à nous en vouloir. Ce sentiment est souvent présent quand l’enfant de Dieu perd ses illusions sur lui-même. Pierre était un disciple fougueux. Je suis convaincu qu’il était profondément sincère quand il déclarait être prêt à mourir avec Jésus. Pourtant les « accusations » d’une simple servante ont suffi pour le pousser à un triple reniement. Quand il a pleuré amèrement, c’était sur lui-même en réalisant comment il était réellement. Dans Jean 21, nous voyons ce face à face entre Jésus et lui. Pierre n’avait pas besoin de reproches, il n’avait pas besoin que Jésus le rassure sur son pardon, il avait besoin d’entendre : « Je veux encore t’utiliser » ! C’était le chemin pour qu’il puisse se pardonner son reniement.

Paul nous dit 1 Corinthiens 4.3 : « Je ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens coupable de rien », et dans Philippiens 3.13 : « je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant… ». Quand il était encore Saul de Tarse, il avait commis des actes odieux : il avait torturé et probablement mis à mort des dizaines de chrétiens. Le réveil de sa conscience avait dû être terrible et pourtant il était pleinement libre de la culpabilité. Il avait appris à se pardonner lui-même.

Ce genre d’épreuve nous arrive souvent parce que nous sommes légalistes et que nous cherchons la perfection. Pendant un temps, nous vivons dans cette illusion, aveuglés sur nous-mêmes, et de surcroit nous tombons dans la suffisance. Quand nous chutons lourdement, nous ne serons sur le chemin de la guérison que quand nous alignerons les sentiments à notre égard sur ceux de Dieu. C’est ce que nous appelons : se pardonner à soi-même.

Comment parlez-vous de vous-mêmes ? Avez-vous envie, quelquefois, d’insulter la personne que vous voyez dans le miroir de votre salle de bains ? Votre discours est-il : je suis incapable, bon à rien… ? Pendant un temps, dans ma vie, je disais : « Peut-il sortir quelque chose de bon de Claudy » ? en référence à la déclaration de Nathanaël : « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? » (Jean 1.46) ; jusqu’au jour où, alors que cette phrase était entre Dieu et moi (et Pasteur Corinne bien sûr), un serviteur de Dieu m’a prophétisé : « Le Seigneur dit oui il y a quelque chose de bon qui peut sortir de Claudy » ! Je me suis pardonné à moi-même ce jour-là.

Bonne réflexion.

Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Article 1008, Copyright 3 avril 2024 © Tous droits réservés.

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