Marc 5.36 – Mais Jésus, sans tenir compte de ces paroles, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas, crois seulement ».
J’aimerais aborder la confrontation qui existe entre la réalité et la vérité ! Dans notre texte de base, Jésus est en route vers la maison de Jaïrus, le chef de la synagogue, car sa fille est malade. Pendant le parcours, des gens viennent annoncer que la jeune fille est morte. Ceci est la réalité, la jeune fille est décédée et une guérison, même divine, ne résoudra pas le problème. Jésus ne tient aucun compte de ces paroles, Il marche dans la vérité : la vérité c’est que cette jeune fille sera guérie de son mal !
Autre exemple, celui d’Abraham. Il avait reçu la promesse qu’il recevrait une descendance dans son couple avec Sara, sa femme. La réalité était qu’il était âgé et que sa femme avait dépassé largement l’âge de la maternité. La vérité, c’était cette promesse de Dieu et Abraham ne considéra pas (ne fixa pas les yeux sur) la situation expliquée plus haut mais il crut, contre toute espérance, dans la promesse de son Dieu. Voilà deux exemples concrets de la confrontation entre la réalité et la vérité, l’une s’appuyant sur des faits vérifiables, l’autre s’appuyant sur la Parole immuable de l’Éternel Dieu. La première est appelée par le Seigneur « incrédulité », l’autre est appelée « la foi » !
Nous sommes des êtres spirituels (esprits) enfermés dans une réalité physique. Nous nous forgeons une idée de la vérité sur nos cinq sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher. Dans nos deux exemples, la réalité vient se confronter à la vérité par l’ouïe pour Jaïrus et par la vue pour Abraham. Nos sens viennent nous handicaper spirituellement et nous rendent esclaves du monde physique parce que, en tant qu’être humain, nous croyons et nous acceptons comme vérité ce qu’ils nous disent. Or, la vérité n’est pas soumise aux lois physiques, elle se situe dans le monde spirituel, bien au-delà des limitations de la réalité. C’était toute « l’ignorance » de Thomas, le disciple qui dira : « Si je ne vois (la vue) dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous (le toucher), et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point » (Jean 20.25).
Depuis notre plus tendre enfance, on nous a inculqué de baser nos convictions sur nos perceptions (nos sens) physiques. Or c’est comme si nous nous laissions conduire par des instruments faussés et incomplets. Nous voyons un certain nombre de choses mais nos yeux physiques sont incapables de voir le monde spirituel, tout aussi vrai que le monde physique. Ils ne sont même pas capables de voir les ondes télévisées qu’un tuner télé pourra reproduire sans difficulté. Nos oreilles physiques, sauf pour quelques « privilégiés », ne perçoivent pas la voix de Dieu ; elles n’entendent même pas les sons qu’une radio ou un téléphone portable rendent facilement.
Dès que nous touchons un peu le monde spirituel, notre corps physique en est tout secoué. Vous comprenez ce que je veux dire ? Croire nos sens, c’est croire le mensonge.
Bonne réflexion, à suivre.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Article 1006, Copyright 20 mars 2024 © Tous droits réservés