2 Rois 2.23 – Ils lui disaient : « Monte, chauve ! monte, chauve ! ».
Ce passage est choquant pour notre sensibilité. De jeunes gamins se moquent d’Elisée, celui-ci leur lance une malédiction et quarante-deux d’entre eux se font tuer par deux ours. La dispensation de l’ancienne alliance était très particulière. Se moquer du serviteur de Dieu était synonyme de se moquer de Dieu Lui-même. Rassurez-vous, ce n’est plus le cas aujourd’hui, quoi que quelquefois… Cependant ces choses ont été écrites pour notre instruction et voici la réflexion que j’en tire.
Ces gamins ne voyaient en Elisée qu’un serviteur, celui qui versait l’eau sur les mains d’Elie (2 Rois 3.11). Il s’était produit quelque chose de très important dans la vie d’Elisée, mais eux n’étaient pas au courant. Ils pensaient pouvoir se moquer impunément du « serviteur », ils n’avaient pas conscience de l’onction qui reposait maintenant sur lui.
Je veux mettre cela en parallèle avec ce qu’a vécu Jésus à Nazareth. Dans ce village où Il avait grandi, Il n’a pu faire que très peu de miracles. Ceux qui l’avaient connu jusqu’à ses trente ans n’étaient pas au courant que Dieu L’avait oint pour manifester sa gloire. De plus, ils Le comparaient à sa famille terrestre qui, elle, n’avait rien d’exceptionnel. Vous comprenez ce que je veux dire ?
Quand on aborde les choses par rapport à l’onction et à l’appel, la familiarité ne peut pas être prise en équation. Dans ce domaine, il n’y a pas de « il est le frère de », « il est le fils de », « il était comme cela avant », « je le connais depuis longtemps »… Toutes ces choses déshonorent Dieu car on ne peut pas toucher à l’onction sans toucher à Celui qui donne l’onction.
Si vous désirez être au bénéfice de l’onction des serviteurs de Dieu qui vous entourent, il vous faut voir Dieu à travers eux. Si dans votre pensée, vous avez ce genre de réflexion : « S’il m’impose les mains, pourquoi je serai guéri ? Je le connais bien, il n’a rien de plus que moi », je peux vous assurer qu’effectivement, il ne se passera rien. Pas à cause de l’onction de l’autre, mais à cause de votre incrédulité. Je serais tenté de dire : « Ne prions pas pour quelqu’un qui n’a pas confiance dans ce que Dieu a mis en nous ! ». Il ne se passera probablement rien. C’est malheureusement souvent le cas lorsque l’on côtoie régulièrement un serviteur de Dieu, la familiarité tue la foi !
Quand un serviteur de Dieu prie pour nous, pensons à tout le bien que Dieu veut nous faire à travers cette prière. Mettons notre confiance dans le Donateur, pas dans l’enveloppe qu’Il utilise mais cependant, ne méprisons pas celle-ci.
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Décembre 2017 © Tous droits réservés