Genèse 27.38 – …Et Esaü éleva la voix, et pleura.
Esaü était le fils aîné d’Isaac, d’une courte tête parce Jacob était son jumeau. Rien n’indique qu’Esaü avait une relation avec Dieu, probablement que comme beaucoup de jeunes aujourd’hui, il suivait la « religion » de ses parents. Ce qui marque la vie d’Esaü, c’est qu’il a pris une décision aux conséquences très lourdes lors d’un moment de faiblesse. Il revenait d’une journée harassante de travail dans les champs et il était profondément fatigué. Jacob, en fin stratège, lui proposa de « vendre » son droit de fils aîné contre un repas qui sentait drôlement bon. Je pense sincèrement qu’Esaü n’a pas soupesé la portée de son geste lorsqu’il a accepté cet étrange marché. Hébreux nous dit qu’il a perdu ce jour-là la bénédiction et que les larmes de son repentir n’ont rien changé pour lui (Hébreux 12.17).
L’exemple d’Esaü nous montre combien il faut être prudent ! La tentation, qui nous poussera dans de mauvais choix, ne viendra pas quand nous sommes en pleine forme mais bien plutôt quand nous sommes affaiblis. Le diable se présenta à Jésus quand Celui-ci avait jeûné quarante jours et que la faim le tenaillait. En tenant compte de cet avertissement, nous devons éviter de pousser trop loin les limites. Ne nous mettons pas en position de nous épuiser. Certains, dans le ministère, poussent le service jusqu’au « burn-out ». Il est primordial, même si ce sont des choses simples, de respecter des temps de repos, de loisirs, d’avoir un sommeil réparateur et d’équilibrer notre alimentation. Si néanmoins nous entrons dans une période de fatigue, qu’elle soit physique, émotionnelle ou même spirituelle, gravons dans notre cœur ce principe : ce n’est pas le bon moment pour prendre une décision importante.
Comprenons aussi qu’Esaü n’a pas perdu sa bénédiction de fils aîné le jour où Jacob a « pris » sa place mais bien lorsqu’il a accepté de l’échanger contre un plat de lentilles. Il a ouvert la porte à quelque chose qu’il ne discernait pas et qui avait une portée bien plus grande qu’il n’y paraissait. Après tout, ce n’était qu’une transaction secrète entre lui et son frère.
Quand nous acceptons des « petits » péchés dans notre vie, nous nous leurrons nous-mêmes de la même manière. Nous croyons, à tort, que cela sera sans conséquence. Après tout, personne ne le voit. Tôt ou tard, le diable présentera la facture ! « Rien de ce qui est caché ne restera sans être découvert, ce qui est secret sera révélé au grand jour » nous a dit le Seigneur (Marc 4.22). N’acceptons jamais la voix tentatrice qui nous dit : « Personne ne le saura » ! Nous sommes sous la grâce, le repentir nous offre la possibilité d’être rétablis dans la bénédiction mais n’oublions pas que le repentir est une action du Saint-Esprit et que ces « petits » péchés produisent en nous la mort. N’acceptons jamais cet autre mensonge : « Bah, je vais céder à la tentation, je me repentirai après ».
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Décembre 2017 © Tous droits réservés