Luc 15.12 – Le plus jeune dit à son père : « Mon père, donne-moi la part de notre fortune qui doit me revenir ».
Passons un peu de temps sur ce qu’on appelle l’histoire du fils prodigue. Elle est très intéressante parce qu’elle fait allusion à ceux qui sont perdus loin de Dieu et qui peuvent par le moyen de la repentance trouver le salut. Mais aussi, elle parle des enfants de Dieu qui se sont égarés et qui ont la possibilité de revenir à la maison.
J’aimerais juste lancer quelques pistes de réflexion. D’abord, même si la demande du plus jeune fils est saugrenue, il l’a obtenue. Quand nous avons une démarche de foi dans la prière, Dieu honore sa Parole et nous pouvons vivre des exaucements bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Maintenant je ne vous conseille pas de demander de devenir riche, cela n’a pas trop réussi à notre jeune homme.
Autre piste : nous avons tous eu une enfance différente. Pour certains d’entre nous elle a été rose et comme le disait un ami : « Bombardée d’amour ». Pour d’autres, dès le plus jeune âge, cela a été un enfer avec des parents violents, alcooliques et/ou abuseurs. Quoi qu’il en soit, si nous sommes loin de Dieu la souffrance et le désespoir nous guettent. La seule possibilité de vivre heureux et d’être guéris de nos blessures se trouvent dans la maison du Père. L’argent, le luxe et la débauche ne pourront jamais offrir ce que l’amour de Dieu nous donne.
Enfin, je m’adresse aux parents qui ont des enfants qui sont loin du nid et pour qui ils ont beaucoup d’inquiétude. Si vous les avez aimés et chéris en essayant d’apporter une bonne éducation, ne vous culpabilisez pas s’ils ont « mal tourné ». Gardez l’espoir qu’un jour ils reviendront parce qu’ils auront compris leurs erreurs. Priez avec foi pour leur salut, Dieu veille sur eux et Il n’a pas dit son dernier mot.
Luc 15.17 et 18 – Alors, il se mit à réfléchir sur sa situation et se dit : « Tous les ouvriers de mon père ont plus à manger qu’ils ne leur en faut, tandis que moi, ici, je meurs de faim ! Je veux repartir chez mon père et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi ».
Jusqu’où doit-on dégringoler pour se rendre compte qu’il faut que cela change ? Notre jeune homme a fait la douloureuse expérience de l’école de la vie. Ses choix l’ont conduit d’un environnement douillet et affectueux vers le froid glacial de l’indifférence et du mépris. Combien d’entre-nous ont cru que le monde nous aimait ? Certains ont servi loyalement un employeur en pensant être appréciés et finalement ils n’étaient qu’un numéro. D’autres ont cru en l’amitié et finalement ils n’étaient entourés que de satellites profiteurs.
Notre fils prodigue est désabusé : où sont ceux qui ont dépensé sa fortune en participant avec lui à cette vie facile ? Même son employeur ne lui donne pas à manger alors qu’il se contenterait de la nourriture des cochons. C’est souvent au plus profond du puits que l’on prend conscience des réalités. Notre jeune homme a commencé à réfléchir sur lui-même. Le constat n’était pas brillant mais le fruit de sa réflexion a été salutaire. Il n’est jamais trop tard pour reconnaître ses erreurs et pour se mettre en route vers la réparation. C’est exactement la signification du mot repentance : faire demi-tour.
Tout le monde fait des erreurs mais ce qui est suicidaire, c’est de persister dans ces mauvaises voies. Prendre la décision de retourner chez son père c’était mettre de côté son amour propre, sa fierté et son orgueil mais le brisement était suffisant pour accepter cela. Mon ami(e), c’est pour toi que ces lignes sont écrites, reviens à la maison ! Reviens vers ceux qui t’aiment réellement ! Reviens dans l’église si tu t’en es écarté ! Reviens au Père céleste si tu lui as tourné le dos ! Mets de côté ton orgueil afin que tu sois sauvé.
Luc 15.20 et 21 – Et il repartit chez son père. Tandis qu’il était encore assez loin de la maison, son père le vit et en eut profondément pitié : il courut à sa rencontre, le serra contre lui et l’embrassa. Le fils lui dit alors : « Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu me regardes comme ton fils… ».
Une retrouvaille est toujours un moment de forte émotion mais celle-ci l’est particulièrement. La Bible ne nous dit pas combien de temps la séparation du père et du fils a duré, une chose est sûre, c’est que le père attendait ce jour depuis longtemps. Comment expliquer qu’il a aperçu son fils de loin autrement que par le fait qu’il scrutait l’horizon ? Comment comprendre autrement qu’il n’attendait pas ce jour, comme un espoir secret, en le voyant courir vers son enfant égaré ? Quelle puissance d’amour il a dégagé en le serrant dans ses bras et en l’embrassant, alors que le voyageur devait « transporter » toutes sortes d’odeurs nauséabondes. Non seulement le père l’attendait, mais il l’avait déjà pleinement pardonné pour son geste, plus son amour de père était resté intact. Cet amour, il l’a manifesté avant même que son fils n’ouvre la bouche.
J’aimerais m’adresser aux fils et aux filles en disant : « Qui t’attend depuis des années ? ». J’aimerais m’adresser aussi aux pères en disant : « Si ton fils ou ta fille revient, comment vas-tu réagir ? ». Vous m’avez compris, qu’est-ce qui empêche les retrouvailles avec ceux qui vous ont aimés ? Probablement la peur, l’angoisse de ce qui a été dit ou fait, ou encore de ce qui n’a pas été dit ou fait. Vous avez peut-être vu le film « maman j’ai raté l’avion », rappelez-vous de cet homme qui avait peur de reprendre contact avec son fils… Pour vous encourager à la démarche, je vous rappelle cette promesse dans Malachie 3.24 : « Il ramènera le cœur des pères vers les fils et le cœur des fils vers leurs pères ».
Luc 15.28 – Le fils aîné se mit alors en colère et refusa d’entrer dans la maison. Son père sortit pour le prier d’entrer.
Toute l’histoire du fils prodigue est assombrie par l’attitude de son frère aîné. Toute la maison est en fête à cause du retour de l’enfant perdu, le père est enfin consolé de ce long moment de chagrin, les choses vont reprendre leur cours normal mais… à cause de la dureté de son cœur et d’un manque de pardon évident, le plus vieux des fils va gâcher cette fête. Comment quelqu’un qui a vu son père autant souffrir peut-il réagir de la sorte ? La seule explication qui me vient à l’esprit c’est que lui-même n’a pas su percer le caractère de son père. Il était complètement aveugle sur l’amour profond qui émanait de sa personne.
Combien d’entre nous n’ont pas encore percé le cœur de Dieu ? Combien d’enfants de Dieu se retranchent derrière leur propre justice pour rejeter et condamner le faible ? Il y en a tant qui croient encore en leur propre mérite, que la bénédiction est un dû et qui excluent définitivement tous ceux qui s’égarent. La grâce, la grâce mes amis ! Nous avons besoin d’expérimenter la grâce, de comprendre que personne, non personne, ne mérite l’amour de Dieu. Le Seigneur Jésus nous a expliqué ceci : « Celui a qui on a beaucoup pardonné aura beaucoup d’amour ». Si nous ne prenons pas conscience de notre propre besoin de pardon et de l’immensité de la grâce de Dieu à notre égard, nous aurons le cœur sec, plein de colère et d’amertume. Finalement nous attirerons la colère de ce Père d’amour parce qu’Il se tiendra toujours du côté du faible repentant.
Mes amis, ne gâchons jamais la fête qu’il y a au ciel quand un égaré revient à Dieu, au contraire soyons sublimé par tant de grâce et d’amour et par la puissance de consolation, de guérison et de délivrance qui habite notre Père de gloire.
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M
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