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HENRI DUNANT

1828 – 1910

Henri Dunant

Henri est né le 8 mai 1828. Il est l’aîné d’une famille de cinq enfants. Il portait le nom de Jean-Henri Dunant. Plus tard, il portera le nom de Henri Dunant, parfois orthographié Henry Dunant. Ses parents habitent alors au 268 Verdaine à Genève en Suisse. Il est l’aîné d’une famille de 5 enfants dont 2 frères et 2 sœurs. Ses parents sont de religion chrétienne-protestante. Les Dunant appartiennent à la bourgeoisie moyenne et sont très influents dans leur ville.

Le père de Henri, Jean-Jacques Dunant, est né en 1789 et décédé en 1875. Il était un commerçant riche et charitable. Membre du Conseil municipal de Genève, il s’est engagé dans la défense des orphelins et en a pris soin. Il s’occupe aussi à défendre les anciens criminels.

La mère de Henri, Antoinette Dunant-Colladon est née en 1800 et est décédée en 1868. Elle est la fille De Henri Colladon, directeur de l’hôpital et maire d’une commune. Elle fera du bénévolat au profit des œuvres de bienfaisance avec les pauvres et les malades.

Dès l’âge de 6 ans, le petit Henri commence à accompagner son père qui s’occupe du contrôle des conditions des prisonniers dans les prisons. Doté d’une grande sensibilité, il est offusqué de voir les mauvaises conditions de détentions des prisonniers. Son entourage s’aperçoit dès son jeune âge qu’il est très axé vers le côté religieux.

À 18 ans, il rejoint le groupe religieux “Réveil”. Henri a fait d’ailleurs des études au Collège Calvin. En 1849 il débute un cours de 3 ans chez le banquier Lullin et Sautter. De 1852 à 1859, il dirigea “l’Alliance évangélique suisse”. Le 30 novembre 1852, suite à une rencontre avec son groupe d’études bibliques, il fonde un groupe parallèle qui deviendra plus tard le noyau de la « Young Men’s Christian Association (YMCA). Le YMCA compte aujourd’hui plus de 45 millions de membres. En 1852, Dunant devient employé de banque mais il est loin d’abandonner le plan social et fera plusieurs voyages d’affaires notamment en Algérie, en Italie, etc. En 1858, il fonde une société financière dite des moulins « Mons Djémila ». Cette société fut fondée pour aider les gens dans la fabrication de leur farine. De plus cette société facilitera la nationalité des concessions agricoles et viendra en aide à ceux qui exploitent des commerces de blé.

La bataille de Solferino changera sa vie

Le 24 juin 1859, lors d’un voyage d’affaires, Dunant assiste par hasard à la bataille de Solferino et constate que 38,000 personnes blessées ou mortes se trouvent encore sur le champ de bataille sans assistance. Ce fut un choc terrible pour Dunant. Assisté de volontaires civils, en majorité des femmes, il organise spontanément la prise en charge des soldats blessés ou malades.

Dans la ville voisine de « Castiglione della Stiviere », il improvise dans une église la « Chiesa Maggiore » un hôpital où environ 500 des quelques 9000 blessés sont alors conduits. Ce ne sera pas long que tout vint à manquer; manque de personnel notamment des infirmiers, des médecins, manque de matériels médicaux et de nourriture. 

Dunant arrive à imposer qu’il n’y a pas de différence entre les blessés, qu’ils soient Français, Autrichiens ou autres. Il obtiendra la permission des Français de libérer les médecins autrichiens fait prisonniers afin qu’ils puissent collaborer à la tâche relative aux blessés. En 1859, Dunant s’adresse directement par écrit à l’empereur Napoléon III, alors que son armée est en Lombardie contre les Autrichiens. Il désire une rencontre avec l’empereur. En janvier 1860, il reçoit de la part du futur roi d’Italie, une distinction pour son travail à Solferino.

En début d’année 1862, Dunant publie le livre qui transformera sa vie «Un souvenir de Solférino». Il relate dans son livre, la victoire de Napoléon, mais fait découvrir l’aspect négatif de cette victoire. Il raconte le sort qui est réservé à certains soldats qui sont battus à mort. Il parle des agonisants et des blessures qui sont d’une ampleur indescriptible. Il raconte tout ce qui a été constaté à «Chiesa Maggiore».

De plus, il propose dans son livre que les souffrances endurées par les soldats pourraient être réduites à l’avenir par la fondation d’un organisme humanitaire axé sur la neutralité et le bénévolat. En septembre 1862, il fait imprimer son livre à ses propres frais en 1 600 exemplaires. Il distribue tous les exemplaires à des personnalités politiques et militaires de tout le continent et effectue des voyages à travers l’Europe pour répandre son idée. Le tout est reçu de façon positive et très encourageante. En décembre 1862, une deuxième édition est alors imprimée. Une troisième édition est traduite en anglais, en allemand, en italien et en suédois.

Le 9 février 1863, Gustave Moynier, président de la Société d’utilité publique genevoise propose que le thème de leur réunion porte sur les idées de Dunant contenu dans son livre, considérant que ses idées sont acceptables et réalisables. Le 17 février 1863, Dunant est nommé membre d’une commission comprenant 4 autres membres. Durant la première réunion, les cinq décident de transformer la commission en organisme permanent appelé le « Comité des Cinq ». Ce 17 février sera considéré comme le jour de la naissance du « Comité international de la Croix-Rouge » comité international de secours aux militaires blessés lors des combats. Dunant voyagera à travers toute l’Europe et présentera ses idées à lui et sa façon de voir les choses. Les idées de Dunant ne feront pas l’affaire de Moynier et un grand conflit se crée entre les deux hommes.

Dunant préconise alors qu’idéalement en temps de guerre, l’endroit où nous devrions placer les blessés ainsi que les établissements devraient être sous la garde de la Croix-Rouge sous le principe de neutralité. Dunant assistera à plusieurs congrès notamment à Berlin. Il assistera à une conférence à Genève représentant 14 états. Cette conférence portera sur les mesures relatives à l’aide des blessés de guerre et Moynier fera en sorte que Dunant ne soit que le rédacteur du procès verbal. C’est à cette conférence que l’on présentera l’emblème de la Croix- Rouge.

Dunant ira à Dresden et rencontrera le roi Jean Ier. Dunant sera de plus en plus écarté des activités pour mettre solidement en place les assises de la Croix-Rouge en l’occurrence lors d’un conseil général et d’une première convention. Il demeure cependant vis-à-vis le public le centre de l’attention. En 1865 il recevra l’ordre de la Légion d’honneur de Napoléon III et sera l’hôte de chefs d’état.

En 1865, Dunant est alors à bout de ressources et il commence à avoir de grandes difficultés financières. Pour promouvoir ses idées, Dunant ne s’occupe pas adéquatement de ses affaires personnelles et le tout a dégénéré, il sera même accusé de faillite frauduleuse. Le 8 septembre 1865, Gustave Moynier qui est alors président, s’occupe de faire exclure Dunant du secrétariat au comité international de la Croix-Rouge. La même année, Dunant sera également exclu du YMCA. En 1867, Dunant quitte Genève et Moynier utilise à maintes reprises ses relations pour lui nuire et le laisser dans la misère. Napoléon III le défendra, il offrira de prendre en charge une partie de ses dettes. Moynier usera de manœuvres et le plan échouera. En 1870, Dunant s’établira à Paris et fondera une société d’assistance pour la diminution du nombre des conflits armés ; il sera supporté par Napoléon III. En février 1864, Dunant est nommé secrétaire international de la société pour l’amélioration des conditions des prisonniers de guerre.

De 1874 à 1886, Dunant vivra une existence solitaire dans la misère, la pauvreté et l’oubli. Il demeurera fidèle à sa vocation d’humanisme, en luttant tous les jours avec acharnement à défendre ses idées pour les droits des opprimés et il considérera toujours comme négligeables ses affaires personnelles. Il habitera notamment à Rome, à Corfu, à Stutgart et ailleurs. Quelques amis le soutiennent financièrement, ce qui lui permet de survivre. En 1887, il vit à Londres.

En 1892, il débute la rédaction de ses mémoires sous la pression de Wihelm Sonderegger qui le défendra en affirmant que des accusations injustifiées furent intentées contre Dunant. En septembre 1895, Georg Beauberger, rédacteur en chef du journal Die Ostschweiz, écrit un article sur le fondateur de la Croix-Rouge intitulé : «Henri Dunant, le fondateur de la Croix-Rouge». L’article fut distribué dans toute l’Europe. Dunant reçoit alors des messages de sympathie et de soutien du monde entier ; c’est la réhabilitation de Dunant pour son œuvre qu’est la Croix-Rouge. En 1875, Dunant est disparu dans la solitude et après de brefs séjours dans divers endroits, il s’installe à Heiden, un petit village Suisse. A ce moment, il est malade. En 1892, il demeurera à l’hospice à Heiden à la chambre 12. En 1897 Rudolf Müller publie «L’histoire de la naissance de la Croix-Rouge». En 1901, Dunant reçoit le premier prix Nobel de la Paix pour la fondation de la Croix-Rouge.

Malgré les prix et les honneurs, Dunant ne bougera pas de la chambre 12 à l’hospice de Heiden. Il y aurait passé les 18 dernières années de sa vie. Le 30 octobre 1910, Henri Dunant est décédé à Heiden. Il n’y a pas eu de cérémonie funèbre, ni aucun deuil et ni aucun cortège conformément à ses vœux.

Transcription d’un article du site

https://www.cursillos.ca

« Je souhaite être porté en terre comme un chien le serait, sans une seule de vos cérémonies que je ne reconnais pas. Je compte sûrement sur votre bonté pour veiller sur mon dernier désir terrestre. Je compte sur votre amitié pour qu’il en soit ainsi. Je suis un jeune disciple du Christ comme au premier siècle, c’est-à-dire rien. »

… Quelle humilité !  Il aura toujours eu la conviction qu’il a accompli la sainte volonté de Dieu. De nombreux livres furent écrits sur la vie de cet homme qu’est Henri Dunant, relatant le don total et constant de sa vie consacrée à des oeuvres humanitaires.

Ajoutons ici que Henri a propagé des idées révolutionnaires pour son époque. Outre les soins aux blessés de guerre et la défense des prisionniers de guerre mais aussi : l’abolition de l’esclavage en Amérique du Nord, l’établissement d’un Etat d’Israël, la création d’un tribunal internationnal pour juger les crimes de guerre, l’égalité des femmes…

Un visionnaire “prophétique”, un idéaliste qui a changé la face du monde.

“Un militaire, hors de combat à cause de ses blessures, cesse d’être un ennemi et doit désormais être considéré comme un être humain qui a besoin d’aide. Les médecins et les infirmiers pourront donner leurs soins sans crainte d’être capturés. Ainsi ils ne seront pas forcés d’abandonner leurs blessés en cas de percées adverses ». (Henri Dunant)

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